La ministre du Tourisme, de l'Artisanat et de l'Economie sociale et solidaire, Fatima-Zahra Ammor, défend son plan d'urgence de 2 milliards de DH pour le tourisme. Elle a détaillé les mécanismes du plan lors d'une récente sortie médiatique. « Compte tenu de la crise sanitaire, et à la lumière de ses répercussions sur le secteur touristique, le gouvernement, en concertation avec les professionnels et l'ensemble des parties prenantes, a mis en place ce plan d'urgence qui vise à sauvegarder les emplois du secteur, à appuyer les entreprises face aux contraintes financières et les préparer à la phase de reprise de l'activité touristique », a précisé Fatima-Zahra Ammor lors d'un récent point de presse. Lire aussi | Monétique. L'activité en forte progression Force est de rappeler que même si le plan a été globalement bien accueilli par les opérateurs touristiques, il n'en demeure pas moins que ces derniers estiment que l'urgence aujourd'hui concerne l'ouverture des frontières aériennes. « Le plan d'urgence est un effort louable, mais la vraie bataille est au niveau de l'ouverture des frontières afin de remettre le secteur, ses acteurs et ses salariés au travail », a fait observer Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), lors d'une récente sortie médiatique. Même son de cloche du côté de son prédécesseur. « L'ouverture des frontières est urgente et doit être annoncée le plus rapidement possible pour rassurer les tour-opérateurs et les compagnies aériennes. Sans une programmation établie, ces partenaires vont se détourner de la destination », a ainsi souligné Abdellatif Kabbaj, ex-président de la CNT. Fatima-Zahra notamment a expliqué lors de sa sortie médiatique que ce plan s'articule autour de cinq mesures concrètes à savoir le prolongement du versement de l'indemnité forfaitaire de 2000 DH durant le premier trimestre 2022 pour l'ensemble des employés du secteur du tourisme, les transporteurs touristiques et les restaurants classés et le report des charges dues à la CNSS pendant 6 mois pour ces mêmes employés. Selon Fatim-Zahra Ammor, ces mesures se traduisent également par un moratoire relatif aux échéances bancaires sur une durée pouvant aller jusqu'à 1 an, pour les hôteliers et les transporteurs touristiques, dont les intérêts intercalaires seront pris en charge par l'Etat pour une période équivalente aux mois de non activité en 2021, ainsi que le premier trimestre 2022. Lire aussi | 100 premiers jours du gouvernement. Voici tout ce qu'il faut retenir de l'interview d'Aziz Akhannouch De même,il sera question pour l'Etat d'exonérer les hôteliers et de prendre en charge la taxe professionnelle due en 2020 et en 2021, et d'octroyer une subvention au secteur de l'hôtellerie, pour un montant global de 1 milliard de DH afin d'accompagner les hôtels dans la reprise de leurs activités dans les meilleures conditions. On apprend que cet appui est destiné à l'ensemble des hôteliers souhaitant reprendre leurs activités immédiatement après la réouverture des frontières, a noté la ministre. Fatim-Zahra Ammor a aussi expliqué que cette contribution sera versée en deux tranches par l'intermédiaire de la Société Marocaine d'Ingénierie Touristique. Ainsi, la première sera versée à l'acceptation du dossier et l'autre tranche après la réalisation du projet.