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Covid-19. En fait-on trop sur Omicron? La réponse du médecin sud-africain qui a découvert le variant
Publié dans Challenge le 26 - 12 - 2021

Un vent de panique souffle sur l'Europe, surtout sur un Royaume-Uni déboussolé par l'explosion des cas de covid-19. En cause, le fameux variant omicron dont le caractère très contagieux est désormais avéré. Dr Angélique Coetzee, le médecin sud-africain qui a découvert le variant a pris sa plume et a écrit au peuple britannique. Une lettre ouverte publiée par le Daily Mail dans laquelle, elle appelle au calme. Et fournit de nouvelles informations sur le variant Omicron. Extraits.
Dr Angélique Coetzee est le premier médecin à avoir accueilli des patients touchés par le variant Omicron. Les informations de cette sud-africaine ont été capitales pour mettre le monde en alerte contre ce variant de la covid-19 beaucoup plus transmissible que tous ceux jamais vus jusqu'ici.
Face au vent de panique qui souffle sur un Royaume-Uni qui ne sait plus où se donner la tête, Dr Angelique Coetzee a publié une lettre ouverte dans le Daily Mail. Celle qui en sait plus sur les effets d'Omicron que quiconque, appelle au calme malgré les cas de variantes atteignant 50% en 24 heures. « J'ai alerté le monde entier sur Omicron – et je pense que la Grande-Bretagne réagit de manière excessive », écrit-elle.
1 million de cas positifs d'ici au 31 décembre, 10.000 hospitalisations par jour, un confinement pour le Nouvel an… C'est ce qui semble attendre les Britanniques selon leur Premier ministre Boris Johnson confronté au doublement quotidien des cas positifs dus au variant Omicron. Un Johnson qui ne veut pas entendre parler d'un variant moins agressif. Une réaction « hors de toute proportion » selon Coetzee qui multiplie les arguments pour rassurer les Britanniques. « Il était de mon devoir, à la fois en tant que médecin généraliste et en tant que président de l'Association médicale sud-africaine, de faire part de mes préoccupations ». « Je ne le regrette pas, mais j'ai été étonné par l'extraordinaire réaction mondiale dans les jours qui ont suivi, la Grande-Bretagne et certains autres pays européens imposant de lourdes restrictions de voyage sur les vols en provenance de toute l'Afrique australe, ainsi que des règles plus strictes à la maison sur port du masque, amendes et quarantaines prolongées ».
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Pour rappel, en Europe, de nombreux pays ont décidé de prendre les devants. Le cas le plus spectaculaire est celui des Pays-Bas où la population est de nouveau confinée depuis dimanche 19 décembre pour un mois. Des mesures drastiques ont également été prises ces jours-ci au Danemark qui est fortement touché par omicron. Les cinémas, musées et théâtres y sont fermés. En Grèce, en Italie, au Portugal ou en Allemagne, les contrôles aux frontières sont également renforcés. Les Français non-vaccinés n'ont par exemple plus le droit de franchir la frontière germanique ou alors, à condition de respecter une quarantaine. « Pourtant, il suffit de regarder actuellement la situation en Afrique du Sud, où les premiers cas connus d'Omicron au monde ont été repérés, pour se rendre compte que cette réaction est hors de toute proportion avec les risques posés par cette variante », poursuit le médecin sud-africain dans sa lettre ouverte.
Un peu plus d'un mois après son alerte, le Dr Coetzee indique avoir travaillé sur les « patients Omicron depuis tout ce temps-là ». « Je pense en savoir plus que quiconque sur les effets qu'il peut avoir sur les êtres humains ». « Médecin généraliste depuis plus de 33 ans, je fais partie des fantassins qui voient les patients en premier. Nous, les cliniciens, traitons quotidiennement avec de vraies personnes, pas avec des projections statistiques, et je peux vous assurer que les symptômes présentés chez les personnes atteintes d'Omicron sont très, très légers par rapport à ceux que nous voyons avec la variante Delta beaucoup plus dangereuse », ajoute Dr Coetzee qui précise que « les patients présentent généralement des douleurs musculaires, des courbatures, des maux de tête et un peu de fatigue ». Et leurs symptômes ne semblent pas s'aggraver.
« Des symptômes qui ne semblent pas empirer et qui disparaissent après environ cinq jours, et c'est tout. ». « Que ça soit en Afrique du Sud, au Botswana ou encore dans les pays de notre zone géographique, on enregistre peu de patients hospitalisés ». « La plupart ont été traités à domicile, en utilisant des anti-inflammatoires, tels que l'ibuprofène, et de faibles doses de cortisone ». « La plupart de ceux qui contractent Omicron ici ne sont pas vaccinés (seulement 26 % des Sud-Africains sont complètement vaccinés) ». Pour le Dr Coetzee, « il est rassurant de savoir que même les corps non protégés par le vaccin combattent ce variant beaucoup plus facilement que le Delta ». Toutefois, quelques formes graves apparaissent et « les données actuelles indiquent que la majorité des cas admis dans les unités de soins intensifs sont des personnes non vaccinées ».
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« Au Royaume-Uni, où les niveaux de vaccination sont beaucoup plus élevés, il y a encore moins de raisons de s'inquiéter », indique aussi Dr Coetzee. Une dose de rappel « augmente le niveau de protection, offrant une protection de 70 à 75 % contre les infections symptomatiques » rappelle la Sud-Africaine. « À ce jour, quelque 23,5 millions de Britanniques ont reçu les trois vaccins, il est donc complètement exagéré de parler de Plan C ou de confinement ».
« En effet, je suis déçu par de telles réactions instinctives qui n'ont aucun rapport avec ce que nous voyons en Afrique du Sud, où les gens parlent même rarement d'Omicron ». « Même un seul décès, c'est un de trop. Mais y en aura-t-il beaucoup d'autres ? Notre expérience en Afrique du Sud suggère que non ».
Et Dr Coetzee de marteler : « Alors que les admissions de Covid-19 augmentent fortement dans plus de la moitié de nos neuf provinces en Afrique du Sud, les décès n'augmentent pas de manière aussi spectaculaire et la durée moyenne de séjour à l'hôpital non plus. Certes, nos laboratoires ne réalisent pas de séquençage génétique pour chaque décès, nous ne savons donc pas combien de décès liés au Covid peuvent être attribués à Omicron et combien à d'autres variants. Mais ce dimanche 12 décembre, il n'y a eu que 11 décès liés au Covid en Afrique du Sud, bien moins que la moyenne hebdomadaire de 578 décès signalés lors du pic du variant Delta ».
Et celle qui a découvert le variant d'Omicron de souligner que « si Omicron était vraiment un variant aussi mortel, nous nous attendrions à ce que les chiffres augmentent, mais cela ne se produit tout simplement pas ici ».
La réaction de panique du Royaume-Uni est donc jugée « excessive, qui effraie inutilement les gens » et un confinement « pourrait finir par faire beaucoup plus de mal que de bien ».
Et pour conclure, Dr Cotzee affirme qu' « un confinement ralentirait le processus d'Omicron » et laisserait la place au variant Delta » avant d'adresser un message à Boris Johnson et à ses ministres : « restez calme ». « Prenez-le au jour le jour et ne paniquez pas les gens, car cela ne finira que dans le chaos ». « Dans la lutte contre Covid, comme dans la vie en général, il est important de choisir ses batailles, et en réagissant de manière excessive à Omicron, nous risquons de passer à côté des avantages d'une variante qui pourrait être un ami plutôt qu'un ennemi ».


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