Le variant Omicron qui a émergé récemment en Afrique du Sud suscite l'inquiétude, conduisant notamment au Maroc à la fermeture de frontières. Peu d'informations sont à ce jour disponibles. Que sait-on alors jusque-là des symptômes ? Le médecin qui a découvert ce variant a dressé la liste, dans un entretien accordé à la BBC. Récemment découvert en Afrique du Sud, le nouveau variant Omicron inquiète. Qualifié de « préoccupant » par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il semble se propager très rapidement. Alors, une contamination à Omicron entraîne-t-elle les mêmes symptômes qu'avec les autres variants ? Dr Angélique Coetzee, présidente de l'Association médicale sud-africaine, s'est entretenue avec la BBC, afin de dresser la liste de ces symptômes. C'est elle qui a alerté en premier les autorités sud-africaines à propos de l'existence d'un potentiel nouveau variant sud-africain. Des tests de laboratoire ont confirmé qu'elle avait raison et l'OMS a déclaré qu'il s'agissait d'un variant préoccupant. Le médecin a expliqué que tout a commencé le 18 novembre, avec un patient d'une trentaine d'années qui disait se sentir fatigué et avoir des courbatures depuis plusieurs jours. « Il avait un peu mal à la tête, il n'avait pas vraiment mal à la gorge, il l'a décrit plutôt comme une démangeaison, pas de toux, pas de perte du goût ou de l'odorat ». Lire aussi | Maroc. Un ingénieur de l'ISESCO qui espionnait pour le compte de l'Algérie arrêté Coetzee a trouvé ces symptômes inhabituels et a décidé de faire un test rapide dans son cabinet. Le patient et les autres membres de sa famille ont été testés positifs à la Covid. Comme l'a expliqué le médecin, ils avaient tous des symptômes « très, très légers », et seuls quelques patients avaient de la fièvre. « Ce que nous voyons en Afrique du Sud [...] est extrêmement doux » affirme Dr Angélique Coetzee à la BBC. Elle ajoute qu'aucune personne n'a, pour l'instant, été hospitalisée. Malgré les propos du Dr Angélique Coetzee, les autorités sanitaires restent prudentes. Le médecin a d'ailleurs rappelé que nous ne savions encore que « très peu de choses » sur ce variant et que les symptômes légers ne permettaient pas d'exclure des « maladies graves ». De plus, Omicron semble se propager rapidement, ce qui suscite l'inquiétude. Selon l'OMS, il expose à un « risque accru de réinfection ». L'organisme mondial indique qu'il pourrait entraîner une « diminution de l'efficacité [...] des vaccins et des traitements disponibles ». Lire aussi | Plainte contre des responsables du ministère de la Santé. Le démenti du département de Khalid Ait Taleb Si ce nouveau variant semble extrêmement contagieux, un porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, a expliqué, vendredi 3 décembre, qu'il n'avait reçu « aucune information rapportant des décès liés à Omicron ». De plus en plus de pays effectuant des tests pour détecter ce variant, « nous aurons plus de cas, plus d'informations et (bien que j'espère que non) possiblement des morts », a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. A ce jour, Omicron a été détecté dans trente-huit pays ; le variant est désormais répandu dans les six régions de l'OMS, a aussi fait savoir la responsable technique de l'organisation pour le Covid-19, Maria Van Kerkhove, durant le même point de presse. En attendant de nouvelles études plus approfondies, plusieurs pays dont le Maroc ont déjà mis en place des mesures pour tenter de limiter la propagation du variant Omicron.