A trois jours du Sommet Afrique-France qui se tiendra le 8 octobre, Havas Horizons, l'offre du groupe Havas dédiée aux nouveaux pays émergents, a publié la 5ème édition de son baromètre annuel en partenariat avec la Commission économique pour l'Afrique des Nations unies (CEA). Le Maroc et l'Afrique du Sud se placent ex aequo sur la 5ème marche de ce classement. Cette année, plus d'une centaine d'investisseurs publics et privés internationaux ont été interrogés et ont livrés leur perception sur le financement de la croissance africaine à horizon 2030, comme sur les dynamiques économiques et les tendances d'avenir du continent. Complétant les résultats des précédentes éditions, le baromètre Havas Horizons 2021 révèle que la perception des investisseurs a fortement évolué, et ce, dans de nombreux domaines, confirmant ainsi les mutations continues d'un continent en plein essor. Il faut dire que cette année encore, les investisseurs internationaux (84,9%) ont réaffirmé leur optimisme et renouvelé leur confiance quant aux perspectives économiques du continent à horizon 2030. Lire aussi | Expo Dubaï 2020. Un programme riche et varié pour promouvoir la destination Maroc Si l'Afrique est toujours perçue comme une région particulièrement attractive, on note toutefois que cet optimisme est en légère baisse (il était de 100% en 2015 et de 92% en 2018), marquant ainsi le passage de l'ère de l'afro-optimisme à celle de l'afro-réalisme. Le top 3 des pays des pays les plus attractifs consacre cette année le Rwanda (48%) le Nigéria (24,3%) et l'Ethiopie (21,6%). La Côte d'Ivoire et le Kenya sortent du trio de tête par rapport aux études de 2015 et 2018. On notera la progression fulgurante du Rwanda qui passe de la 12ème place en 2015 à la 1ère place du classement dans cette édition. Le Maroc et l'Afrique du Sud se placent ex aequo sur la 5ème marche de ce classement. Des disparités perdurent entre les grandes régions où les investisseurs souhaitent renforcer ou maintenir leurs investissements. L'Afrique de l'Est est considérée comme la région avec le plus fort potentiel de croissance avec 89,6%, suivi de l'Afrique de l'Ouest (79,2%) et de l'Afrique du Nord (77,8%). L'Afrique centrale demeure la région la moins attractive (58,3%). Lire aussi | Afrique. Moderna va construire son usine de production de vaccins Principal changement notable avec l'étude 2018, l'Afrique de l'Ouest recule à la deuxième position. Ainsi, les secteurs les plus prometteurs à horizon 2030 ont fortement évolué depuis 2015. Les favoris sont désormais les infrastructures (62,6 %), l'agriculture (60,6 %) et les TICs (49%), à l'image des besoins du continent en matière de développement face aux enjeux démographique, alimentaire et technologique. En comparaison avec 2015 et 2018, les services financiers, le transport logistique, la grande distribution et l'énergie sont en retrait. Les investisseurs interrogés considèrent comme principaux défis auxquels le continent doit faire face pour améliorer son attractivité : l'amélioration de la qualité des infrastructures (53,5%), l'accès à l'éducation (50,7%) et la lutte contre l'instabilité politique (49,3%). Ces résultats se rapprochent de ceux enregistrés dans les éditions précédentes. La nouvelle principale raison d'investir en Afrique à horizon 2030 est le développement de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (46,5%). L'émergence d'une classe moyenne (43,1%) et la volonté de se positionner sur des marchés d'avenir (33%) restent, comme en 2015 et 2018, des éléments importants dans la prise de décision des investisseurs. Lire aussi | Maroc. 13 universités classées parmi les 650 meilleures au monde Pour près de 89,6% des sondés, la mauvaise gouvernance, l'instabilité politique et l'insécurité (57,5%), la faible qualification de la main-d'œuvre (54,4%) demeure des freins à l'investissement. Ces résultats font écho à ceux de 2015, montrant ainsi le besoin récurrent de traiter ces problématiques majeures pour l'avenir du continent. L'étude interroge également les investisseurs internationaux sur la contribution de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) à la dynamique économique du continent. À travers divers focus thématiques, celle-ci approfondit aussi les grands enjeux en matière d'agriculture, d'infrastructures, de transition énergétique, de démographie et d'innovation. Des disparités perdurent entre les grandes régions où les investisseurs souhaitent renforcer ou maintenir leurs investissements. Les secteurs les plus prometteurs à horizon 2030 ont fortement évolué depuis 2015. Les favoris sont désormais les infrastructures (62,6 %), l'agriculture (60,6 %) et les TICs(49%), à l'image desbesoins du continent en matière de développement face aux enjeux démographique, alimentaire ettechnologique. En comparaison avec 2015 et 2018, les services financiers, le transport logistique, la grande distribution et l'énergie sont en retrait. Lire aussi | Beaucoup d'entreprises polonaises intéressées par l'investissement au Sahara Les investisseurs interrogés considèrent comme principaux défis auxquels le continent doit faire face pour améliorer son attractivité : l'amélioration de la qualité des infrastructures (53,5%), l'accès à l'éducation(50,7%) et la lutte contre l'instabilité politique(49,3%). Ces résultats se rapprochent de ceux enregistrés dans les éditions précédentes. «Les investisseurs internationaux consacrent la constitution de la ZLECAf, d'un marché africain plus large, mieux intégré et dont les barrières au commerce sont appelées à disparaitre. Celle-ci donnera un coup de pouce aux échanges intra-africains et doit servir de tremplin à l'industrialisation du continent ainsi qu'à la diversification tant souhaitée de son économie», a souligné Vera Songwe, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l'Afrique. Pour Antoine Hillion, Directeur associé, Havas International Consulting, «les investisseurs internationaux demeurent confiants quant à l'avenir du continent et réaffirment tout au long de notre étude leur engagement à maintenir leur soutien à la croissance en Afrique sur le long terme. Cette confiance renouvelée, dans une période d'incertitude, est avant tout une reconnaissance des dynamiques économiques de fonds qui animent les marchés africains depuis près de deux décennies. Une conviction que l'Afrique est aujourd'hui résolument engagée sur la voie de la prospérité». Lire aussi | La BERD et l'IRESEN joignent leurs forces pour promouvoir les investissements verts au Maroc Pour rappel, le baromètre Havas Horizons 2021, réalisé conjointement par la Commission Economique pour l'Afrique des Nations Unies et le Groupe Havas, a interrogé un panel d'une centaine de représentants des principales institutions financières et bancaires africaines, ou exerçant une activité en Afrique, et des acteurs contribuant activement à son développement économique. Cette enquête a été renforcée par une série d'entretiens individuels avec des dirigeants économiques de premier plan en Afrique.