C'est le 25 septembre courant, que s'est tenue à Casablanca la plénière de rentrée du Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise (CJD). « D'une économie de la survie vers une économie de la vie », telle a été la thématique mise en avant par l'Association et pour laquelle plusieurs panélistes de renoms ont apporté leur contribution au débat. L'occasion aussi pour Naoufal El Heziti, nouveau Président national du CJD, d'inaugurer cette première plénière qui ouvre sa nouvelle mandature au sein de l'Association. « C'est avec un immense plaisir et une immense joie, que je lance cette première plénière de rentrée du CJD qui porte sur un sujet très particulier relatif à une économie de la survie vers une économie de la vie », précise Naoufal El Heziti en amorce de son allocution. Faut-il se souvenir que le nouveau Président du CJD a officiellement pris ses fonctions le 1er juillet dernier pour un mandat de deux ans pour lequel il est accompagné par Abdelhak Sabri, Vice-président du CJD. Un binôme qui entend impulser une nouvelle dynamique au sein de l'Association. De même qu'il prévoit une série de réflexions sur les enjeux économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux à venir qui viendront alimenter à court et à long terme les débats du CJD. L'association qui, selon ses dirigeants, continue de consolider tous les efforts entrepris par ses membres durant ces 20 dernières années afin de jeter de nouvelles bases sur les objectifs qu'ils comptent atteindre au cours des 20 prochaines années. Lire aussi | Le groupe Abroun se lance dans la fabrication de produits d'électroménager Un point que n'a pas manqué de souligner dans sa présentation Hassan Charaf, Chercheur de sagesse comme il aime à se définir, et modérateur de cette plénière. «Cette rencontre vient à point nommé, car si le mandat a été au service d'un homme, c'est que ce dernier devrait être au service de quelque chose de plus grand, et ce, pour les 20 prochaines années», dira-t-il. Et d'ajouter : « nous devons trouver une nouvelle façon de concevoir l'entreprise, de penser autrement compte tenu de la Covid-19 et d'envisager une nouvelle manière de vivre ». De quoi conforter Aziz Slaoui lors de son intervention, Président de la section CJD de Casablanca et trésorier CJD international qui a souligné qu'au sein de l'Association, il y a moyen de pallier la crise économique actuelle ; encore faut-il disposer de certains outils pour y parvenir. « Tous ces éléments me poussent à dire que nous devons nous retrouver au sein du CJD qui, justement, dispose de nombreux outils, de modèles, de parcours de formation, de convivialité... De quoi permettre, sans nul doute, d'affronter les difficultés futures », a ajouté M. Slaoui. Et Naoufal El Heziti de souligner durant son intervention : «ce que nous sommes en train de vivre actuellement, c'est un rejet de tous les modèles: économique, social, sociétal, idéologique… ces derniers ont montré leurs limites. Nous sommes tous amenés à réinventer et à féconder quelque chose. Le vrai combat pour nous tous, c'est de renaître. Il faut chercher à rendre ce monde plus vivable pour tous ». Et de poursuivre : «au CJD, nous disposons de valeurs fortes comme la confiance, la solidarité, l'amitié, la fraternité [...]. Le moment est venu de reconquérir le champ de la pensée, le champ de la culture, le champ de la philosophie, voire le champ de la vertu ». Lire aussi | Elections de la Chambre des conseillers: dernier round électoral Intervenant par visioconférence, Jacques Attali, Ecrivain, est apparu comme un fervent défenseur de l'économie de la vie. « Toute la logique du 21ème siècle devrait constituer une transition pour développer les secteurs de l'économie de la vie, au rang desquels, la santé, les énergies propres, le digital, l'alimentation saine et quelques autres secteurs. » , dit-il. Pour Jalal Charaf , Entrepreneur et CEO, l'entreprise, c'est le moyen qui nous permet de créer de la valeur, de la richesse, et de la partager. « La réalité du terrain est tout autre. Très vite, dès que l'on entreprend, on se retrouve dans des schémas de survie», estime-t-il. C'est dire qu'il faudra s'adapter perpétuellement. « Être résilient, c'est s'adapter. C'est ne pas continuer sur un chemin sur lequel on ne peut pas résister. A force de jouer avec la vie, c'est à ce moment-là que l'on se retrouve à lutter pour sa propre survie », a lancé Imane Kendili, Psychiatre addictologue, fondatrice de Aphorisme-conseil en psychologie d'entreprise, lors de son intervention. Géopolitologue, DG d'Arkhé Consulting, chroniqueur à Luxe radio, Rachid Achachi, a pratiquement résumé le débat. Selon lui, la vie est l'ensemble des mécanismes qui régissent la mort. « Mais personnellement, je la définis comme un don, qui est donné avec toutes les qualités inhérentes à un don, à savoir la beauté, la magie qui va avec, mais également la fragilité et la bienveillance», affirme-t-il. Bio express Naoufal El Heziti Âgé de 45 ans, M. El Heziti, CEO de Global Business Delivery est natif de Tanger, avec un background de plus de 20 ans d'expérience en Economie, Finance et Nouvelles Technologies. Auparavant, il a notamment été Consultant senior chez Mazars, CFO Logica North Africa, Directeur Financier et Directeur Filiales & Participations de la CGI / Groupe CDG. Il est titulaire d'un «Executive Finance de Harvard Business School» de Boston, d'un DESS en Ingénierie Financière de Montpellier et d'une licence appliquée en management Financier de l'Université Mohammed V. Bio express Abdelhak Sabri Natif de Taroudant et âgé de 45 ans, M. Sabri est un serial entrepreneur à la tête de plusieurs entreprises dans divers secteurs (gardiennage & sécurité privée, nettoyage industriel, syndic de copropriété, confection, enseignement privé, location de voitures). Titulaire d'une Licence en linguistique (Français), d'une Licence en linguistique (Anglais), et de deux masters en Marketing (Ecole de Grenoble & Sup de Co) et en Pédagogie (UCAM), il est membre actif dans plusieurs associations (de développement, professionnelles et de promotion de l'Entrepreneuriat).