Les jouets, les produits de textile, les fourneaux à gaz… tous les produits industriels répondent désormais à une nouvelle loi. Désormais, le contrôle des produits industriels se fait dans un nouvel esprit, celui de la loi 24-09 relative à la sécurité des produits et services. En publiant le décret d'application au mois de juin dernier qui vise à mettre en œuvre l'application de la loi sur son volet préventif, les pouvoirs publics souhaitent accorder plus d'importance au volet de la sécurité des citoyens. Si auparavant par exemple, les responsables du ministère du Commerce et de l'Industrie ne pouvaient contrôler qu'une série de produits définis sur une liste (qu'ils soient importés ou fabriqués localement), ils ont aujourd'hui toute la latitude de mettre le doigt sur n'importe quel produit industriel : jouets, fourneaux à gaz, produits textiles… La notion d'un vide juridique qui prévalait n'existe donc plus. Mais l'administration a-t-elle les moyens suffisants pour réussir cette mission ? Pour Abdallah Nejjar, directeur de la Normalisation et de la Promotion Qualité au ministère du Commerce et de l'Industrie, il est certain qu'il faudrait renforcer les moyens financiers et humains pour assurer ces missions de contrôle, à la fois sur les produits importés et ceux produits localement. Mais, « le fait que les textes de loi responsabilisent davantage les fabricants et les importateurs et leur imposent d'importantes sanctions, devrait les pousser à entrer davantage dans l'esprit de la loi ». De plus, les systèmes de surveillance mis en place que ce soit à l'entrée des frontières ou sur le marché devraient aussi contribuer à assurer un minimum. Ceci étant, tout ce dispositif ne saurait être suffisant pour combattre la mauvaise qualité, il n'y a qu'à voir la prolifération de la contrebande.