En l'espace record de 48 heures, le Souverain a transformé le Nord du Royaume en théâtre des opérations les plus spectaculaires qui ont fait braquer tous les regards du monde sur le Maroc. On serait tenté de parler de double coup de maître du Roi qui a décroché, au mérite du sérieux de nos réformes et des montages ficelés et élaborés, le plus gros contrat du défi du millénaire au Millenium Challenge Corporation (MCC), à Tétouan le vendredi 31 août, en récidivant, le lendemain samedi 1er septembre dans la capitale du détroit avec le méga-projet de complexe industriel investi par l'Alliance Renault-Nissan. Et dans les deux cas, quelle coïncidence, les deux plus puissants pays de la planète, Etats-Unis d'Amérique et France ont versé quasiment le même pactole de près de 700 millions de dollars pour le premier chèque et de 600 millions d'euros pour le second (pour atteindre le milliard d'euros à terme). Et dans les deux cas de figure, le Maroc est sorti grandi par ces deux initiatives qui l'ont propulsé aux tous premiers rangs des «meilleurs élèves» en termes de réformes économiques et sociales dans les démocraties émergentes. Foi de John Danilovitch, PDG de MCC, qui en a fait le premier de la classe du moins dans le monde arabe : «le Maroc est le seul pays arabe sélectionné pour toutes les avancées qu'il a réalisées dans divers domaines. C'est le seul pays arabe à avoir répondu comme il faut aux critères de sélection». Carlos Ghosn : «ce sera notre site le plus compétitif au monde. L'usine sera aux meilleurs standards mondiaux, nous mettons la barre très haut». Si le programme du Millénaire américain vise à soutenir des activités génératrices de richesses au bénéfice de 600 000 familles prioritaires dans notre pays, le complexe industriel automobile de la ville du détroit table sur une production au démarrage de 200 000 voitures qui sera doublée à terme et dont une partie sera exportée sur les marchés internationaux.