Une convention-cadre relative à la création d'un institut de formation professionnelle dans les métiers de l'industrie pharmaceutique vient d'être signée à Casablanca, dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route pour le développement de la formation professionnelle, présentée en avril 2019 devant le Roi Mohammed VI. L'industrie pharmaceutique marocaine aura bientôt son institut de formation professionnelle. Une convention-cadre a été signée, vendredi 16 avril à Casablanca. Cette convention qui vise à améliorer la formation professionnelle axée sur les métiers de l'industrie pharmaceutique tout en rapprochant l'offre de formation des besoins en compétences du secteur, a été signée par le ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle, Saaid Amzazi, le ministre de l'Industrie et du commerce, Moulay Hafid Elalamy, le président de la CGEM, Chakib Alj et le président de la FMIIP, Ali Sedrati, précise un communiqué conjoint. Cette convention vise une meilleure mise en convergence entre les parties signataires pour créer ledit institut, élaborer un répertoire emploi/métier (REM) et un référentiel emploi/compétence (REC) pour déterminer les compétences nécessaires aux postes et fonctions de travail identifiés, ainsi que mettre en place une offre de formation professionnelle adaptée aux besoins du secteur (formation initiale, formation qualifiante et continue, etc), ajoute la même source. « La mise en place de cet institut va renforcer le dispositif des établissements de nouvelle génération, déjà mis en place dans le cadre du partenariat public privé dans les secteurs à forte valeur ajoutée, tels que l'aéronautique, l'automobile, le textile habillement et les énergies renouvelables, et qui ont montré leur efficacité en matière de l'adéquation formation emploi », a affirmé Amzazi. Et de relever que : « Le chantier royal de généralisation de la protection sociale, dont la cérémonie de lancement présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été organisée mercredi dernier au Palais Royal de Fès, notamment l'axe relatif à la généralisation de l'Assurance maladie obligatoire prévue à fin 2022, constitue un défi majeur pour le secteur ». Lire aussi| Coronavirus : le vaccin chinois Coronavac efficace à 80% contre les décès [Etude] De son côté, Elalamy a fait savoir que ce partenariat porte sur la réalisation d'un projet fort important visant la formation des jeunes désirant faire carrière dans l'industrie pharmaceutique. « C'est un secteur prometteur qui regorge de débouchés, grâce au savoir-faire de nos entreprises, à la qualité de la production nationale et à la proximité avec les marchés potentiels », a-t-il noté. Elalamy, qui a mis en avant la dynamique que connaît l'industrie pharmaceutique au plan national, à travers notamment le lancement de projets d'envergure dans la production locale de médicaments biosimilaires et génériques et la création d'unités de production de vaccins et sérums pour le marché local, a précisé que « cet institut sera appelé à accompagner et à accélérer le développement de cette industrie visant à assurer l'autosuffisance et à renforcer le positionnement de la production locale ». Pour sa part, Alj a indiqué que la signature de cette convention est une action concrète qui s'inscrit dans la vision de SM le Roi Mohammed VI concernant la protection sociale. En effet, a-t-il soutenu, ce nouvel institut contribuera, notamment à la consolidation des compétences médicales pour répondre à une demande, qui augmentera à un rythme rapide avec la mise en œuvre de ce chantier social et sociétal d'envergure. Il permettra aussi de former en adéquation avec les besoins de ce secteur vital et d'avoir les compétences nécessaires pour qu'il puisse encore mieux s'exporter vers d'autres pays, a ajouté le président du Patronat. Lire aussi| Consommation : ces secteurs en tête des réclamations des Marocains