Tijara 2020 et PORTNET S.A. ont organisé le 23 février un webinaire sous le thème : « Le cashless au service de la distribution » avec la participation de speakers de Bank Al-Maghrib, le Centre Monétique Interbancaire (CMI) et Jumia Maroc. En 2020, les paiements électroniques ont représenté près de 726 milliards de transactions dans le monde, un chiffre en forte progression porté en premier lieu par les pays émergents. Le secteur des paiements numériques a connu de nombreuses innovations au cours des dernières années, notamment les paiements en temps réel, les portefeuilles mobiles et les paiements mobiles P2P. Ces facteurs, ajoutés à la crise sanitaire inédite du Covid-19, ont contribué fortement à la croissance du secteur. Si le recours à l'espèce reste prédominant dans de nombreuses régions du monde, notamment pour les transactions de faible montant, l'adoption des paiements électroniques est de plus en plus répandue, souligne le rapport mondial sur les paiements de Capgemini. Lire aussi | Evolution du coronavirus au Maroc : 508 nouveaux cas, 479.579 au total, mercredi 17 février 2021 à 18 heures Au Maroc, la généralisation du paiement électronique à l'ensemble des transactions et des secteurs, singulièrement celui du commerce et de la distribution, constitue encore un véritable défi. En effet, les canaux du paiement électronique peinent à se généraliser dans le milieu des affaires et ce, malgré la multitude d'avantages qu'ils représentent que ce soit en matière de facilité des échanges, de sécurité des opérations ou bien de gain par rapport aux coûts et délais des transactions. Pour y remédier, la Fédération des métiers de la distribution des produits de grande consommation (Tijara 2020) et le Centre Monétique Interbancaire (CMI) sont en train de finaliser une convention pour accompagner le secteur dans la dématérialisation du paiement. Elle vise, entre autres, à équiper les distributeurs d'applications installées sur des devices Android pour pouvoir être capables de recevoir des paiements via les wallets mobiles (plafond de 20.000 DH avec 0,8% de commission pour les paiements individuels) des commerçants de proximité. Cette méthode a pour but d'éliminer ainsi le cash qui existe entre le commerçant et le distributeur. Lire aussi | Australie : l'ex-ambassadeur au Maroc décorée du Wissam Alaouite « Concernant les FMCG (produits de grande consommation), les discussions sont en cours avec les distributeurs pour aboutir à un interchange (commission) dédié et spécifique à ces acteurs qui brassent de grands volumes. Lorsqu'un distributeur de tabac livre un buraliste, il s'agit de tickets qui vont de 10.000 DH à 20.000 DH et donc la commission peut paraître importante. C'est pour cela qu'il y a un effort à faire de la part des émetteurs de wallets pour qu'ils acceptent un interchange beaucoup plus bas que les 0,4% lorsqu'il s'agit du commerce B2B. C'est ce qui a été réalisé avec PortNet », souligne Mikael Naciri, directeur général du CMI. Autre mesure prise par la Fédération, la création de la commission digitale e-commerce qui sera chargée d'accompagner ses membres pour mieux adopter les outils digitaux, surtout le paiement électronique, au niveau de leurs opérations.