Le Maroc, qui avait signé l'accord de création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en mars 2018, est sur le point de ratifier cet accord qui « permettra de déployer la vision de SM le Roi Mohammed VI pour l'Afrique », selon le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Mohcine Jazouli. Les Africains s'apprêtent à franchir une grande étape importance dans l'avancement de l'intégration économique africaine. En effet, le 1er janvier 2021 marquera une date historique pour l'Afrique : celle du lancement effectif des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Depuis hier samedi 5 décembre, le 13ème sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA) dédié à la ZLECAF a ouvert ses travaux par visioconférence avec la participation du Maroc. Cette session extraordinaire qui réunit les dirigeants des Etats et gouvernements de 54 Etats membres de l'UA, devra examiner et approuver le lancement officiel du début des échanges commerciaux sous la Zone de libre-échange continentale africaine, le 1er janvier 2021. Pour rappel, la ZLECAF vise à créer un marché africain de 1,27 milliard de consommateurs avec un PIB cumulé d'environ 2,3 à 3,4 billions de dollars américains. Prévu initialement en juillet 2020, son lancement officiel qui avait été reporté au 1er janvier 2021 en raison de la pandémie du COVID-19. Le Maroc qui avait signé, le 21 mars 2018 à Kigali, l'accord de création de la ZLECAF, a œuvré sans relâche pour voir se concrétiser ce catalyseur du « Made in Africa ». Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Mohcine Jazouli, qui a présidé la délégation marocaine à l'ouverture de cette 13ème sommet extraordinaire de l'UA sur l'Accord de la ZLECAF, a souligné que le Maroc, dont le processus de ratification de l'Accord ZLECAF est dans sa phase ultime, réaffirme son attachement à la mise en œuvre de cet Accord, comme pilier de l'intégration économique africaine, notant que le Royaume réitère, également, sa disponibilité à contribuer à l'avancement des travaux menant vers l'opérationnalisation de la ZLECAF et le début des échanges commerciaux. Selon lui, le Royaume, qui avait signé l'accord de création de cette Zone de libre-échange en mars 2018, est sur le point de ratifier cet accord qui « permettra de déployer la vision de SM le Roi Mohammed VI pour l'Afrique ». Et de souligner que le démarrage officiel des échanges commerciaux dans la ZLECAF s'inscrit dans le cadre de la vision royale, en permettant aux entrepreneurs et aux investisseurs marocains de rayonner dans une zone de plus de 1,2 milliard d'individus et de 2,5 milliards à l'horizon de 2050. Lire aussi|Espagne : un marocain arrêté pour son appartenance à Daech Lors de l'ouverture de ce sommet extraordinaire, Jazouli a fait savoir que le Maroc a décidé de faire du développement socio-économique de l'Afrique l'une de ses priorités, indiquant que l'Afrique concentre 2/3 des investissements directs à l'étranger (IDE) du Maroc, du fait que depuis 2008, le Royaume a investi plus de 3 milliards de dollars sur le continent et devient, aujourd'hui, le plus grand investisseur africain en Afrique de l'Ouest et le second plus grand investisseur africain sur l'ensemble du continent. Il a, dans ce cadre, fait remarquer que le Maroc privilégie les projets d'investissement intra-africains, révélant que sur la seule région de l'Afrique de l'Ouest, le Royaume a lancé 13 projets d'envergure de nature à renforcer l'intégration régionale dans cette zone. Jazouli a affirmé que « ce nouvel espace que nous créons ensemble » nous offre la possibilité de transformer sur place les matières premières dont regorge l'Afrique et « d'accélérer la mise en œuvre d'une base industrielle africaine pour répondre à nos besoins », signalant que c'est d'abord et avant tout un espace de complémentarité par la création de pôles de croissance régionaux interconnectés et un espace propice aux avantages comparatifs, ainsi qu'une utilité nouvelle aux Communautés économiques régionales (CER) et à l'intégration africaine. Si elle est un risque à prendre pour certains, poursuit le ministre, la ZLECAF est avant tout des opportunités d'emploi pour les 12 millions de personnes qui rejoignent chaque année le marché du travail. Par ailleurs, Jazouli a tenu à souligner le rôle des règles d'origines en tant que véritable facteur d'intégration économique africaine, mettant l'accent sur la nécessité d'instaurer des règles en mesure de développer les chaines de valeurs, sur la base des complémentarités au sein du continent, qui favorisent le recours au recrutement de la main d'œuvre africaine. Lire aussi|Le groupe ibérique ACS ferme une deuxième filiale au Maroc... en l'espace d'un an