Le Rotary Club Casablanca La Sqala a mis en place ses premières activités autour de son action phare : la maladie d'Alzheimer, en organisant le webinaire : « Alzheimer au Maroc, et si on parlait ? », lundi 21 septembre. Célébrée le 21 septembre de chaque année, la Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer vise à sensibiliser les gens à travers le monde sur l'Alzheimer et la démence, à mieux faire connaître leur impact sur la vie quotidienne des patients et surtout, à rappeler l'importance du diagnostic précoce dans leur accompagnement. Le thème de cette année, « Parlons de la démence », a pour objectif d'encourager tout un chacun à comprendre l'importance de reconnaître l'Alzheimer comme une maladie, laquelle serait à l'origine de 60% voire 70% des cas de démence, constituant ainsi sa cause la plus courante, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon Alzheimer's Disease International (ADI), une fédération internationale de 102 « associations Alzheimer » dans le monde, il faut environ 20 ans avant qu'un patient atteint de l'Alzheimer ne commence à présenter des symptômes. Si la cause exacte de la maladie d'Alzheimer demeure toujours inconnue, certains facteurs peuvent augmenter le risque de la développer comme, entre autres, le vieillissement, les antécédents familiaux, le mode de vie ou encore d'autres maladies comme la dépression ou l'hypertension. Lire aussi | Covid-19 : le Maroc, désormais, deuxième nation africaine la plus touchée Au Maroc, on estime les malades atteints de la maladie à 150.000, alors que 30.000 sont touchés chaque année. Pour mettre un coup de projecteur sur l'Alzheimer, l'ONG Rotary Club Casablanca La Sqala a organisé un webinaire ayant réuni des spécialistes. Parmi les intervenants, Professeur Aziz Alaoui qui avance que le Maroc doit adopter la même approche que les pays qui ont compris qu'il faut désenclaver les malades. Il rappelle que la souffrance de la personne atteinte est également vécue par la famille car les proches se retrouvent à prendre en charge un enfant. Le neurochirurgien préconise de doter les associations de plus de moyens pour alléger les souffrances des patients et leurs familles contre cette maladie incurable. Lire aussi | Covid-19 : et si on évaluait les mesures ? Pour sa part, Mohamed Bourragat, vice-président de l'Association Maroc Espoir Alzheimer a dressé un tableau noir de la situation au Royaume : « Lorsqu'on a un malade atteint de l'Alzheimer, nous n'avons pas où aller à part le neurochirurgien. C'est l'une des raisons de la création de l'Association. Dans les pays développés, la maladie est devenue une question de santé publique ». Il milite pour la création de centres spécialisés de prise en charge des patients et estime que la solution consiste en la prise charge médicale, sociale et juridique. Pour rappel, l'Alzheimer est une maladie dégénérative du cerveau qui dégrade lentement ses neurones. Bien qu'elle soit plus fréquente chez les personnes âgées (plus de 60 ans), elle peut parfois se manifester entre 30 et 60 ans.