C'est dimanche dernier que fut «célébré» dans la discrétion la plus totale dans les capitales maghrébines, le 19ème anniversaire de la création de l'UMA, proclamée par l'acte fondateur de l'Union, le Traité de Marrakech, approuvé en date du 17 février 1989 par les chefs d'Etat des cinq pays membres que sont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie. Depuis près de deux décennies maintenant, les échanges commerciaux entre les Etats de la région sont restés timides et les investissements mixtes n'ont guère mobilisé beaucoup de candidats. En revanche, hormis quelques réunions plus formelles qu'opérationnelles des instances de l'Union, les frontières sont restées plus longtemps fermées qu'ouvertes et la guerre froide s'éternise sur fond d'impasse dans le conflit du Sahara marocain artificiellement entretenu par les algéro-séparatistes. Le message royal adressé à ses pairs maghrébins est clair : «il s'agit, en effet, de conférer à cette structure la place qui lui revient comme l'expression d'un ensemble influent et agissant sur son environnement régional et international, dans un monde qui ne laisse aucune place aux entités fragiles et artificielles et qui ne croit, en revanche, qu'aux unions et aux ensembles forts». Le Souverain a réaffirmé la ferme volonté du Maroc de continuer d'œuvrer, dans le cadre d'une vision réaliste et constructive, pour la dynamisation des institutions de l'UMA, ce qui requiert au préalable «de lever les écueils, objectifs et subjectifs, qui entravent l'évolution de l'UMA, de consolider l'action maghrébine commune et de parachever l'édification de cette institution incontournable».