Dassault Aviation, malgré ses déboires pour vendre le Rafale aux Marocains, a annoncé son désir de délocaliser une partie de sa production en dehors de la zone euro pour atténuer l'impact négatif de la chute du billet vert. Le Maroc est en tête de liste des choix du constructeur aéronautique spécialiste des avions d'affaires et de défense. «Nous conservons les chaînes d'assemblage en France ainsi que les activités de haute technologie, qui garantissent la qualité de nos avions. En dehors de cela, tout peut être délocalisé», a prévenu Charles Edelstenne, le président de Dassault Aviation, dans une interview accordée au journal Le Monde ce week-end. Comme dans le secteur automobile, le départ des grands champions de l'aviation incite les sous-traitants à faire de même. Latécoère a ainsi déjà implanté des sites au Maroc. Le Royaume est ainsi vite devenu un élément essentiel dans la politique de réduction de coûts d'Airbus. L'avionneur fait déjà vivre 10.000 personnes au Maroc et le Français Labinal (groupe Safran) fournit déjà 20% de l'ensemble des installations électriques pour Airbus depuis ses unités marocaines.