Le premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) Mustapha Fares, a eu jeudi à Rabat des entretiens avec l'ambassadrice de l'Union européenne au Maroc, Claudia Wiedey, axés sur les moyens de renforcer la coopération judiciaire entre le Royaume et l'Union. A cette occasion, Fares a présenté les chantiers de réforme et les stratégies du CSPJ en matière de restructuration, de gouvernance institutionnelle et moralisation, ainsi qu'au niveau de coopération et de partenariat, indique un communiqué du CPSJ. Il a également évoqué les actions entreprises pour faire du CSPJ une force de propositions et un canal de consultation en vue de développer le système judiciaire au Maroc et de conforter les garanties accordées aux magistrats. Dans ce sens, il a souligné l'expérience judiciaire marocaine qui a été saluée par la communauté internationale lors de plusieurs forums et rencontres internationaux. Par ailleurs, Fares a relevé le défi commun auquel font face le Maroc et l'UE dans les domaines juridique, économique, culturel et social, appelant à davantage de communication et de concertation entre les deux parties. Pour sa part, Wiedey a souligné l'importance accordée au Maroc dans les programmes d'action de l'UE, notamment dans les domaines de modernisation, de digitalisation, de développement des ressources huamines, la mise en oeuvre des recommandations du dialogue national sur la réforme du système de la justice, exprimant « sa ferme volonté » de soutenir ces importants projets et chantiers. Les deux parties ont souligné l'importance de jeter les bases solides des relations de coopération judiciaire entre le Maroc et l'UE, relevant que l'accord de jumelage entre le CSPJ et son homologue belge, lancé en 2019 avec le soutien de l'UE, constitue une base pour aller de l'avant dans la consolidation de relations de coopération bilatérale.