Bruno Le Maire, ministre français de l'Economie, a dénoncé récemment des informations qu'il a jugées malveillantes sur une éventuelle volonté de Nissan de dissoudre son alliance avec Renault. Des informations relayées par le quotidien britannique Financial Times. Même son de cloche du côté du staff de Nissan Motor qui a déclaré, lui aussi, «n'avoir pas du tout l'intention de dissoudre son alliance avec Renault et Mitsubishi Motors». Il faut dire que l'affaire Carlos Ghosn, les péripéties et autres rebondissements afférents à ce dossier, ont émaillé un peu plus les relations existantes entre Renault et Nissan. Selon des sources internes au constructeur français, le rétablissement de la confiance entre les deux groupes automobiles prendra du temps, même si leurs dirigeants sont convaincus que sans l'alliance «les deux sociétés ne vont nulle part». Toutefois, les dernières spéculations sur l'avenir de l'alliance ont malmené les titres de Renault et de Nissan. En effet, le premier a lâché 2,82% lundi 13 janvier à la Bourse de Paris, tandis que le second a terminé mardi 14 janvier sur une chute de 2,96% à la Bourse de Tokyo. «Croyez-moi, je regarde ça de très près comme actionnaire de référence dans Renault », a indiqué Bruno Le Maire. Et le ministre français de l'Economie d'ajouter : «je pense que d'ici quelques jours, nous pourrons en tous cas je l'espère, voir un nouveau directeur général pour Renault». Rappelons que l'Italien Luca de Meo qui a démissionné il y a quelques jours de la tête du constructeur espagnol Seat (groupe Volkswagen), est clairement dans le viseur de Renault.