Les résultats de l'édition 2018 du Baromètre marocain de la conduite responsable ont été dévoilés en marge de la 3ème édition de la Conférence internationale pour la mobilité durable organisée par Autoroutes du Maroc le 26 novembre à Marrakech. Voici les détails de cette enquête. Les résultats de l'édition 2018 du Baromètre marocain de la conduite responsable ont été dévoilés en marge de la troisième édition de la Conférence internationale pour la mobilité durable organisée par ADM le 26 novembre à Marrakech. Réalisée par la Fondation Vinci Autoroutes en partenariat avec Ipsos, cette enquête porte sur les comportements de conduite des Marocains en 2018. L'étude montre ainsi que la vitesse est considérée par les conducteurs marocains comme la principale cause d'accidents mortels sur les routes, devant la conduite sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants (36 %), et qu'ils sont 66 % à l'identifier comme telle (Sur l'autoroute, ce ratio atteint les 77 %). Lire aussi : ADM réunit les acteurs de la mobilité durable à Marrakech On note que sur les routes en général, 56% des conducteurs marocains dépassent de quelques km/heure la limitation de vitesse et que l'inattention est également est l'une des principales causes d'accidents mortels sur les routes, d'après 27 % des conducteurs marocains interrogés. « Pourtant, ils sont nombreux à continuer de conduire en utilisant leur téléphone, leur smartphone ou en réglant leur GPS ou encore en lisant ou en envoyant des SMS ou des e-mails. Ces objets du quotidien, dont il semble qu'on ne puisse se séparer même au volant, multiplient les comportements à risque du fait de la distraction qu'ils entraînent », soulignent les auteurs de l'enquête. On apprend aussi que 25% des conducteurs manipulent leur GPS ou une application de navigation au volant et aussi 18% envoient et/ou lisent des SMS ou des e-mails au volant. Quant aux incivilités, la liste est longue. « Pour la plupart des conducteurs marocains, le danger et les incivilités viennent toujours des autres. Il faut dire que ces conducteurs sont plutôt complaisants avec eux-mêmes mais plus sévères avec les autres. En effet, 88 % des conducteurs marocains reconnaissent avoir déjà eu peur du comportement agressif d'un autre conducteur. Les conducteurs marocains se montrent très critiques vis-à-vis de leurs compatriotes. Ils sont 66 % à utiliser au moins un adjectif négatif pour qualifier la conduite des autres. À l'inverse, ils sont plus complaisants dans l'autoévaluation de leur conduite (97 % s'attribuent au moins un qualificatif positif). Et si 65% klaxonnent de façon intempestive les conducteurs qui les énervent, 50% injurient un autre conducteur », précise l'étude. Selon les résultats de l'enquête,18% des conducteurs envoient et/ou lisent des SMS ou des e-mails au volant. De même, seul 37 % des conducteurs marocains respectent les distances de sécurité, et 38 % d'entre eux oublient de signaler aux autres leur dépassement ou leur changement de direction. Aussi, 42 % des conducteurs marocains indiquent qu'il leur arrive de conduire sur la voie du milieu alors que celle de droite est libre et 28 % circulent sur la bande d'arrêt d'urgence alors que celle-ci est exclusivement réservée à l'arrêt d'urgence et au passage des secours. Il faut savoir également que 30 % des personnes interrogées indiquent qu'elles oublient de ralentir à proximité d'une zone de travaux, en dépit du risque que cela peut entraîner pour le personnel qui y intervient. 39 % des conducteurs marocains identifient de même la somnolence comme l'une des principales causes d'accidents mortels sur les autoroutes, et 0 % sur les routes en général. Toutefois, on note que la sieste lors des pauses est pratiquée par 92 % des conducteurs marocains et que 46 % d'entre eux changent même de conducteur au cours du trajet.