Sept ans après avoir obtenu un permis d'exploration gazière auprès de l'ONYM (Office National des Hydrocarbures du Maroc) portant sur un périmètre de 9.500 kilomètres carrés à la région du Haouz (entre Marrakech et Ouarzazate), le canadien Vermilion Energy quitte le Maroc. Vermilion Energy, ce groupe énergétique qui se concentre sur des projets d'exploration et de mise en valeur classiques et semi-conventionnels en pétrole et gaz, vient de liquider sa filiale Vermilion Morocco Exploration. Une liquidation qui vient mettre fin à la première aventure africaine de Vermilion Energy qui dispose de sites de production et d'exploration répartis sur les trois continents que sont l'Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis), l'Europe (France, Pays-Bas, Allemagne, Irlande, Hongrie et Slovaquie) et l'Australie. Il faut dire que le groupe qui pèse près de 3 milliards de dollars canadiens (22 milliards de dirhams) à la bourse de Toronto, a dépensé près de 10 millions de dirhams dans l'évaluation du potentiel du périmètre qui lui a été concédé avant d'arriver à la conclusion du caractère géologique complexe de ce dernier, lequel rend toute exploration aléatoire en termes de rentabilité espérée. Vermilion Energy rejoint ainsi deux autres groupes internationaux qui ont décidé depuis 2018 de mettre fin à leurs projets d'exploration d'hydrocarbures au Maroc (et plus précisément à la région Boujdour Maritime), à savoir Kosmos Energy et Capricorn Exploration and Development. Rappelons que Vermilion Energy revendique un chiffre d'affaires consolidé en 2018 de 1,7 milliard de dollars canadiens (plus de 12 milliards de dirhams), dont plus du tiers provient de ses activités en Amérique du Nord pour une marge nette de 16%. Parallèlement à son désengagement du Maroc, ce groupe basé à Calgary (Etat de l'Alberta au Canada) a renforcé récemment sa présence en Europe de l'Est avec un premier forage pétrolier en Croatie qui s'avère assez prometteur selon l'agence croate des hydrocarbures.