C'est un évènement qui mérite le détour puisque le président français est le premier chef d'Etat étranger à se présenter devant la nouvelle assemblée législative fraîchement élue pour y prononcer une véritable plaidoirie en faveur du processus démocratique au Maroc. Mieux encore, Nicolas Sarkozy est, aussi, le premier dirigeant des puissants du Conseil de sécurité à s'adresser devant la première chambre des députés issue d'un scrutin du 7 septembre reconnu à l'unanimité des observateurs internationaux comme étant crédible et transparent. Et c'est avec force et conviction que le président français a tenu à apporter solennellement son témoignage en saluant «la vigueur démocratique et le pluralisme» que connaît le Maroc, «sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI». Mieux encore, il a insisté sur le virage radical d'un pays engagé dans un nouveau processus de normalité démocratique après avoir achevé sa transition politique depuis l'instauration de l'alternance. En assurant, en substance qu'il vient «à la rencontre du Maroc d'aujourd'hui. Je sais que votre pays a changé et c'est ce Maroc nouveau que je suis venu voir, ce Maroc démocratique, pluriel, réconcilié avec son passé et confiant dans son avenir». Comme Sarkozy a, aussi, salué l'exemple donné par des institutions où les femmes ont de plus en plus leur mot à dire, de la diversité culturelle à la préservation des valeurs intrinsèques auxquelles s'attache l'IRCAM. Sarkozy, en résumé, s'est félicité de découvrir un Maroc nouveau, un Maroc fort et bien debout.