L'annonce de la Libra, la cryptomonnaie soutenue et promue par Facebook, a soulevé un tollé. Face à la résistance exprimée par les différents gouvernements vis-à-vis de cette nouvelle devise, prévue pour 2020, Facebook s'est vu obligé d'apporter quelques précisions. Le géant américain des réseaux sociaux vient de confirmer que la Libra sera adossée à plusieurs devises dont le dollar, l'euro, le yen et la livre sterling, mais pas au yuan chinois. Le sénateur démocrate de l'Etat de Virginie, Mark Warner avait publiquement exprimé ses craintes de voir la Chine pousser Facebook et l'association Libra à adosser la prochaine cryptomonnaie sur sa propre devise. A travers le lancement de Libra, Facebook entend intégrer l'utilisateur au niveau de son business model. La plateforme va renforcer le réseau dans lequel les membres pourront échanger et acheter. Ainsi, ils resteront confinés au réseau social. « La libra va devenir une nouvelle source de revenus pour la firme qui pourra, avec sa cryptomonnaie, affiner son business model sur les annonces publicitaires. Les dépenses en libra permettront aussi à Facebook d'obtenir des informations beaucoup plus fines sur le profil des utilisateurs », relève le site Entreprendre. Lire aussi : Facebook va lancer une monnaie numérique La Suisse vient à ce propos révéler que l'association Libra venait de lui soumettre une demande d'autorisation permettant au service de devenir un système de paiement. Cette décision, si elle est acceptée, facilitera son déploiement dans les autres pays européens et internationaux. Pour sa part, la France a exprimé clairement qu'elle n'en veut pas, par seulement en France mais sur tout le continent européen. Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé jeudi que Paris refusait d'autoriser le développement « sur sol européen » de la Libra, la cryptomonnaie que Facebook veut lancer en 2020, estimant que « la souveraineté monétaire des Etats est en jeu ». « Je veux le dire avec beaucoup de clarté: dans ces conditions, nous ne pouvons pas autoriser le développement de Libra sur le sol européen », a affirmé le ministre à l'ouverture d'une conférence de l'OCDE consacrée aux défis des cryptomonnaies.