Quelques semaines à peine après avoir remporté un méga contrat en Côte d'Ivoire, le marocain Agentis cherche déjà à lever des financements. Spécialisée à l'origine dans la distribution de dispositifs médicaux et mobiliers pour établissements de santé, Argentis est en effet en quête d'un renforcement de ses fonds propres et de ses lignes d'endettement afin d'entamer la construction et l'équipement de deux centres hospitaliers régionaux et de cinq pôles d'excellence dans des centres de santé déjà existants, objet du contrat récemment signé avec l'Etat ivoirien et qui se chiffre à 59 milliards de FCFA, soit plus de 900 millions de dirhams. Aussi, l'actionnaire unique actuel et principal dirigeant, Adil Mesfioui qui a déjà hissé le capital de son entreprise de 5 à 25 millions de dirhams en octobre 2018, étudie actuellement plusieurs options de financement dont celle d'un partenariat avec un fonds d'investissement et ce, en parallèle à la mise en place d'une dette structurée adaptée à son projet ivoirien. Il faut dire que malgré l'existence d'un groupement de sociétés marocaines derrière Agentis (laquelle n'est pas une entreprise de travaux), c'est cette PME créée en 2007 qui est responsable vis-à-vis des autorités ivoiriennes de la bonne fin des opérations à l'issue d'une période de construction et d'équipement qui devra durer près d'un an et demi. Pour attirer des investisseurs potentiels, Agentis ne manque pas d'atouts grâce à sa croissance exponentielle tant sur son marché domestique où elle a dépassé la barre de 150 millions de ventes, qu'en Afrique subsaharienne où elle exporte déjà dans plusieurs pays (notamment au Tchad, au Bénin et au Congo-Brazzaville) et a même déjà livré son premier centre d'oncologie clef en main en Côte d'Ivoire également, pays qui lui réussit bien a priori. Agentis s'est même offert le luxe, ces derniers mois, de faire de la croissance externe en prenant une participation de 25% dans Enova Research & Technology, seul éditeur marocain de progiciels destinés aux établissements de santé et en mettant la main sur 95% du capital de PES, une entreprise qui œuvre dans la production de matériel d'hygiène consommable comme les gants stériles.