Une importante rencontre a été organisée, le 27 novembre, à Rabat, dans le cadre de la mission économique belge, tenue du 25 au 30 novembre au Maroc, conduite par SAR la princesse Astrid de Belgique. Objectif : aborder les freins qui bloquent encore l'éclosion de l'entrepreneuriat féminin au Maroc. Les nombreux workshops, organisés en marge du séminaire, ont abouti à la prise d'une série de recommandations ayant pour objectif final de booster l'entrepreneuriat féminin et tisser des liens solides entre entrepreneures marocaines et belges. Ce séminaire a connu la participation de plusieurs personnalités de haut rang, tant du côté marocain que belge. Ainsi, pour sa part, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie numérique, a mis en exergue le rôle crucial de la femme marocaine dans le développement du pays. Le ministre a rappelé les efforts entrepris depuis plusieurs années pour faciliter aux femmes l'accès au marché de l'emploi, et l'accès au financement pour celles qui souhaitent se lancer dans l'entrepreneuriat. « L'entrepreneuriat féminin représente un des axes importants du développement de notre pays. Nous avons besoin de cette force vive pour poursuivre le développement de notre pays », a souligné le ministre. Pour sa part, Didier Reynders, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et européennes de Belgique, a mis en relief la discrimination et le recul des droits de la femme sur le marché de l'emploi. « Les femmes restent particulièrement un groupe vulnérable et régulièrement discriminé dans le cadre d'activités économiques. Partout dans le monde, des millions de femmes se voient refuser le travail ou touchent des salaires faibles. Elles ont moins accès aux crédits d'investissement et au réseau économique », a-t-il expliqué. Il va donc sans dire qu'il est plus que primordial d'ouvrir davantage l'accès au marché du travail aux femmes car, « celles qui entreprennent de contribuer de manière significative aux revenus du ménage, à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté ». Au sujet des quatre workshops organisés, on note que le premier atelier a traité des questions liées à l'égalité de genre, le deuxième a porté sur la digitalisation où il a été question de mettre la femme au cœur des nouvelles technologies et du digital. Le troisième workshop concernait le financement. A ce niveau, force est de souligner que la coopération technique belge en collaboration avec l'APEFE-WBI et les autorités marocaines coordonnent un programme de coopération lié à l'entrepreneuriat féminin « Min Ajliki ». Ce projet a déjà permis la création d'incubateurs dans plusieurs villes du Maroc au profit des femmes entrepreneures. Le dernier workshop a porté sur la coopération entre Europe et l'Afrique. Notons aussi que le séminaire a été sanctionné par la signature d'une convention de partenariat entre la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc) et Women In Business (Belgique). Cette convention vise, entre autres, à créer une passerelle entre les femmes entrepreneures de Belgique et celles du Maroc pour des échanges d'expériences et la promotion de l'entrepreneuriat féminin. Cette deuxième journée de la mission économique belge a été marquée également par l'inauguration officielle de l'Ecole belge de Rabat dans le quartier Hay Ryad. Notons que l'école belge de Rabat constitue le second établissement scolaire belge à programme d'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ouvert au Maroc après une première implantation à Casablanca accueillant plus de 1 000 élèves répartis sur 3 sites. Pour rappel, la mission économique se poursuivra jusqu'au 29 novembre courant.