Qualifié par des officiels africains de "feuille de route" pour atténuer les souffrances de cette catégorie de la société, le message royal adressé, ce samedi, à l'occasion du lancement officiel à Marrakech de la « Campagne des Villes Africaines sans enfants en situations de rue », met les autorités face à leur responsabilité «pour des villes africaines sans enfants en situations de rue ». Devant les 5 000 participants au 8è Sommet d'Africités, SAR la Princesse Lalla Meryem, présidente de l'Observatoire National des Droits de l'Enfant (ONDE), a marqué par sa présence cet évènement international en lançant officiellement la compagne «Pour des villes africaines sans enfants en situations de rue ». SAR la Princesse Lalla Meryem a, à cette occasion, donné lecture du message que SM le Roi Mohammed VI a adressé aux représentants des villes et gouvernements locaux du continent. Les termes de ce discours sont mobilisateurs car la question est cruciale pour l'avenir d'une partie importante de la jeunesse africaine. « Sur les 120 millions d'enfants des rues dans le monde, il en est plus de 30 millions qui survivent dans Notre continent. Un enfant des rues sur 4 est donc Africain », a indiqué Sa Majesté le Roi, affirmant que « ce chiffre n'est pas seulement accablant, il est aussi en contradiction avec les valeurs ancestrales de nos sociétés africaines, fondées sur la solidarité et la primauté de la famille« . Aussi faudrait-il affronter ce phénomène social et politique avec un engagement sans faille et ce, partout en Afrique. Le Maroc, comme beaucoup de pays, a sa part dans cette population abandonnée aux difficultés de la rue et cette situation n'est pas conforme aux valeurs portées par les Droits humains. L'enfant vivant dans la rue affronte quotidiennement le danger des « mauvais traitements, de la drogue, des risques de migration juvénile. » En vue d'éradiquer ce phénomène, le Maroc s'est engagé dans un plan de travail qui associe l'Etat à la société civile autour d'objectifs clairs. L'expérience de l'Observatoire National des Droits de l'Enfant (ONDE) doit être partagée au niveau du continent en partenariat avec les « Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique, et avec l'appui de l'UNICEF ». SM le Roi a conclu son massage fort : « Nous pouvons décupler nos capacités nationales, en joignant nos efforts sur les plans régional et continental. C'est bien le sens de cette campagne panafricaine « Pour des villes africaines sans enfants de rue », qui vise à placer l'enfance au cœur des politiques urbaines du continent. » L'appel du Souverain a mis en relief l'importance de l'action pour rendre « les villes africaines véritablement dignes de leurs enfants. »