Vendredi fut le jour de l'ouverture de la 17ème édition du Festival international du film de Marrakech qui a lieu chaque année au Palais des congrès de la cité ocre. Etaient présents une panoplie de stars du 7ème art et de figures des mondes la culture, des médias et des arts. Comme d'habitude, le public, qui était au rendez- vous, a pris place devant le somptueux Palais des congrès, pour voir arriver ces grandes stars du cinéma qui embellissent par leur présence, le ciel de cette grande manifestation cinématographique qui figure désormais parmi les rendez-vous cinéphiles incontournables du cinéma mondial. Parmi les invités de marque qui se sont ainsi succédé sur le tapis rouge figurent Martin Scorsese, Guillermo Del Toro, Agnès Varda, James Gray et la diva du cinéma égyptien Yousra. Le cinéma marocain a eu aussi sa part d'applaudissements lors de l'apparition, sur le fameux tapis rouge, les comédiens tel Asmaa Khamlichi, Saïd Bey, Aziz Daddas ou encore l'acteur et réalisateur Abdellah Ferkous… Une grande révérence a été rendue à la légende du cinéma mondial, l'acteur américain Robert De Niro. l'Etoile d'or du Festival lui a été décernée, le deuxième jour de cette manifestation, lors d'une cérémonie à laquelle ont participé de grandes stars du cinéma mondial, arabe et national. Le compagnon de route de Robert De Niro, le fameux Martin Scorsese, était très heureux de remettre cette distinction à Robert, l'ami très cher et la légende. « On pourrait dire que c'est le pic de sa carrière, mais ce type a plus de pic que la chaîne de l'Atlas », a plaisanté le réalisateur américain qui vient de terminer son neuvième film, « The Irish Man », avec son acteur fétiche. « Nous avons fait nos premiers films ensemble il y a 45 ans je pense, c'est une des plus grandes choses de ma vie », lui a répondu Robert De Niro qui a grandi dans le même quartier italien de New York et a percé grâce à lui dans « Mean Street », en 1973, et tourné avec lui plusieurs de ses films monuments, comme « Taxi driver », Palme d'or à Cannes en 1976, et Raging Bull qui lui valut un Oscar en 1981. Scorsese a également souligné que De Niro se met dans la peau du personnage de sorte que le spectateur ne ressent pas qu'il s'agit d'un jeu de rôle. « Il nous fait voyager dans le monde du personnage qu'il incarne », a-t-il ajouté. Robert De Niro, qui été accueilli par des ovations, a salué avec une grande émotion le public. Il a aussi exprimé sa joie pour « l'accueil chaleureux et la grande hospitalité » du peuple marocain. Il a aussi adressé ses vifs remerciements au Roi Mohammed VI et au Prince Moulay Rachid, pour avoir établi des ponts de rapprochement culturel entre les pays, soulignant que le Festival international du film de Marrakech constitue une constitue une des messes cinématographiques pour les communautés. Il a également mis en avant le rôle que joue l'Etat dans la promotion de la culture en vue de lutter contre les drames humains, entre autres, notant que l'art ne connaît pas de racisme et n'exclut pas les gens. « L'art célèbre la diversité des origines et des idées », a-t-il précisé. La star âgée de 75 ans a profité de la cérémonie d'hommage à Marrakech pour dénoncer « la version grotesque du nationalisme » portée selon lui par la politique du président américain Donald Trump. « Malheureusement, dans mon pays, nous vivons une version grotesque du nationalisme (….) marquée par la cupidité, la xénophobie et l'égoïsme sous la bannière de +l'Amérique d'abord+", a-t-il lancé sous un tonnerre d'applaudissements. Avec 38 films à son actif entre 1971 et 2018, Robert de Niro a joué avec d'autres grands réalisateurs comme Francis Ford Coppola, Brian de Palma, Elia Kazan, Sergio Leone, Michael Cimino, Michael Mann ou encore Quentin Tarantino. Son prochain film, « The Irishman », qui sortira en exclusivité sur Netflix en 2019, est inspiré d'une histoire vraie, celle du tueur à gages de la mafia Frank Sheeran.