La célébration du 40-eme anniversaire de la Marche verte, n'intéresse pas seulement les médias marocains, mais également étrangers notamment espagnols qui ont consacré, avec des points de vue différents, des articles à cette grande épopée de l'histoire du Maroc contemporain. L'occasion pour revisiter cet évènement historique qui fait encore couler beaucoup d'encre. Parmi ces médias espagnols, figure El Mundo qui revient, ce vendredi, sur le livre ‘'Agonie, trahison, fuite, la fin du Sahara espagnol'' de l'historien espagnol, José Luis Rodriguez Jiménez, spécialiste de l'extrême droite. Ce dernier qui relate l'histoire de la Marche verte et le retrait des forces coloniales espagnoles, s'est basé dans son récit sur des entretiens et témoignages de plus de 200 personnes pour les besoins de son ‘'chef d'œuvre'' qui termine en queue de poisson. En effet, en guise de conclusion, comme le souligne El Mundo, il nous gratifie d'un parti-pris qui en dit long sur les appétits et la convoitise des néocolonialistes espagnols lesquels, sous prétexte de défendre le peuple sahraoui, finissent par se trahir et dévoiler leurs propres sentiments. Il nous apprend ainsi que l'Espagne, en se retirant du Sahara, a perdu ‘'un allié et un ami (le Plisario) dont les liens d'amitié auraient pu nous garantir l'accès aux richesses naturelles du territoire : phosphates avec les gisements les plus importants au monde, des banques de pèche, des mines d'uranium, de cuivre et d'or, en plus prospections (pétrolières) avec des indices positifs''. Et cet historien de préciser davantage ce dont il parle : « Les accords avec la nation sahraouie auraient pu ressembler à ceux du Commonwealth. Ils nous auraient permis de bénéficier de la sécurité et de rempart contre l'islamisme radical, en plus d'être un allié en matière de migration''. Ainsi, selon Rodriguez Jiménez, la fuite et l'abandon par l'Espagne du Sahara a été une décision ‘'peu favorable aux intérêts de notre pays avec des conséquences en matière de sécurité et de défense'' et ‘'bien évidemment néfastes pour les sahraouis qui souffrent encore de ces conséquences''. Il allait les oublier ces pauvres sahraouis, obnubilé qu'il est par les richesses énormes du territoire. Pourtant, à en croire les multiples déclarations et propos tenus par de hauts responsables espagnols, c'est le Maroc qui assume ce rôle de rempart contre l'extrémisme radical, et qui de par ses échanges commerciaux avec l'Espagne, contribue au développement économique de ce pays, c'est le Maroc qui joue également le rôle du gendarme de l'Europe en particulier de l'Espagne en s'efforçant de juguler la migration clandestine des subsahariens, et enfin c'est le Maroc qui collabore et coopère avec les espagnols pour éradiquer et démanteler les cellules terroristes qui ne cessent d'avoir l'Espagne dans leur ligne de mire. Morale de l'histoire, feu le Roi Hassan II avait bien raison de sonner le glas du colonialisme espagnol au Sahara.