Ahed Tamimi, devenue icône de la résistance palestinienne contre l'occupation israélienne après avoir giflé deux soldats israéliens, est sortie de prison dimanche. L'adolescente de 17 ans et sa mère, également incarcérée à la suite d'un incident avec deux soldats israéliens, ont été transférées depuis la prison Sharon en Israel jusqu'à la Cisjordanie occupée où elles résident, a indiqué Assaf Librati, le porte-parole de la prison. Elles ont été conduites par des soldats israéliens jusqu'à leur village de Nabi Saleh. En larmes, l'adolescente a embrassé les membres de sa famille et les soutiens venus l'accueillir. Suite à sa sortie de prison, Ahed Tamimi a brièvement invité les médias à suivre la conférence de presse qu'elle donnera plus tard dans la journée. Puis, le père encadré des deux femmes fraîchement libres, le trio s'est dirigé vers la maison familiale, entouré par une foule scandant : « Nous voulons vivre libres ! ». Un peu plus tôt, quelques membres de sa famille et des soutiens s'étaient réunis près d'un point de passage à Rantis, en Cisjordanie occupée, pour accueillir Ahed Tamimi et sa mère, mais n'avaient pu les saluer, les deux femmes ayant été remises à des soldats israéliens à l'abri des regards et des caméras. À noter que, les autorités israéliennes ont tenu à limiter la médiatisation autour de la libération des deux femmes, diffusant des informations contradictoires sur l'endroit par lequel elles étaient censées rentrer en Cisjordanie occupée. Il est à rappeler que, Ahed Tamimi avait été arrêtée le 19 décembre 2017, quelques jours après avoir été filmée dans une vidéo devenue virale sur internet. Les images la montraient en train de s'approcher avec sa cousine Nour Tamimi de deux soldats israéliens appuyés sur un muret, dans la cour de sa maison à Nabi Saleh, un village de Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans. Les deux jeunes filles leur demandent de quitter les lieux puis leur donnent des coups de pied et de poing et des gifles. Elle avait 16 ans à l'époque de son arrestation.