Le ministre de l'Education nationale a affirmé, à l'occasion du lancement officiel du « Programme du Forum des sciences et de la société pour l'année 2018-2019 » à l'université Ibn Tofail, que la réforme de l'enseignement est une responsabilité collective. La réforme de la gouvernance du système de recherche nationale permettra de créer de la valeur ajoutée qui contribuera au développement économique et social du pays, a indiqué, mardi à Kénitra, le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi. « Le Maroc dispose d'énormes compétences, d'infrastructures considérables, d'une véritable avancée en matière de recherche, cependant il est nécessaire de revoir la stratégie adoptée par l'université en matière de recherche scientifique« , a affirmé Amzazi à l'occasion du lancement officiel du « Programme du Forum des sciences et de la société pour l'année 2018-2019 » à l'université Ibn Tofail. « La réforme de l'enseignement est une responsabilité collective et la recherche appliquée devrait être orientée vers l'utilité publique pour pouvoir produire de la richesse économique« , a-t-il dit, appelant à encourager le dépôt des brevets et à l'ouverture de l'université sur le monde socio-économique pour pouvoir répondre aux besoins de l'industrie marocaine. Le secrétaire d'Etat chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi, a, de son côté, qualifié le Forum des sciences et de la société de projet structurant essentiel pour l'université marocaine, soulignant l'impératif pour les enseignants et les chercheurs d'avoir suffisamment de recul vis-à-vis des mutations technologiques que connaissent les sociétés contemporaines. Samadi a, de même, mis en avant le rôle joué par l'étudiant marocain, considéré comme un véritable acteur dans ce projet, dans la création d' »une vulgarisation scientifique« , ajoutant que le forum « est un espace de rencontre, de formation destiné aux doctorants, et aux étudiants en masters pour débattre de questions fondamentales relatives aux grands projets structurants que connait la société, à savoir le réchauffement climatique ou encore l'intelligence artificielle, permettant ainsi le rapprochement entre les disciplines ». Pour sa part, le président de l'université Ibn Toufail de Kenitra, Azeddine El Midaoui a relevé que la recherche scientifique n'est plus la responsabilité de l'Etat et des universitaires uniquement, mais de toute la société, expliquant qu'il s'agit de la prise de conscience de la part de la société de l'ensemble des transformations positives qui ne peuvent se produire qu'à travers la recherche scientifique.