L'artiste gnaoui, Mehdi Nassouli, a fait vibrer les tunisiens à ses rythmes. L'artiste Mehdi Nassouli, l'une des plus grosses pointures de la tradition gnaouie, s'est produit, samedi en nocturne, sur la scène du théâtre municipal de Tunis pour une prestation haute en couleurs à l'occasion de la Journée Internationale de l'Afrique. Organisé par l'ambassade du Royaume en Tunisie, en partenariat avec le célèbre Festival de la Médina, ce grand concert de musique Gnaoua, animé par la troupe Mehdi Nassouli, a été l'occasion pour communiquer sur l'ancrage africain du Royaume et mettre en exergue les racines africaines d'une partie de son patrimoine culturel et artistique. Lors du concert, le jeune maalem a puisé dans le riche répertoire gnaoui pour émerveiller un public très nombreux et le plonger dans les profondeurs d'une musique marocaine aux racines subsahariennes et africaines. La troupe marocaine a interprété à cette occasion avec brio et beaucoup d'inspirations, des chansons hassani et berbères et décliné plusieurs autres genres musicaux marocains en hommage au métissage et à la diversité culturels marocains. Le concert a fait la part belle à la tradition gnaouie qui a inspiré le musicien dès son jeune âge, avec quelques fusions exceptionnelles puisées dans le répertoire du Melhoune, des confréries de Hmadcha et Aissaoua mélangées aux rythmes modernes de pop, rock et jazz sur fond des notes de l'impressionnant Hajhouj. Devenu maitre du Hajhouj après avoir côtoyé les grands Maalem de cet instrument mythique, Mehdi Nassouli, qui est natif de Taroudant, est considéré comme la relève de la tradition gnaouie. Elevé dans une famille de mélomanes, il porte fièrement ses racines amazighes, arabes et africaines qu'il transposa en musique et en chants. Il entame ensuite une carrière internationale qu'il a façonnée avec de grands noms de la musique tels que Justin Adams, Nneka, Andy Emler, Sami Waro ou encore Alpha Blondy. Depuis plus de 11 ans, cet artiste hors pair est allé se former dans différentes écoles de tagnaouite. De Taroudant à Marrakech, en passant par Essaouira et Safi, il a acquis une solide connaissance de la tradition musicale gnaouie, de la daqqa ou encore du malhoun, et réussi, ainsi, à parfaire sa connaissance musicale et à ajouter à sa pratique une créativité et une envie de fusionner incroyable. Outre un public de jeunes et d'artistes, l'assistance était constituée également de nombreux Ambassadeurs accrédités en Tunisie, de membres du gouvernement et de l'Assemblée des Représentants du Peuple et des représentants des médias. Le Maroc était à l'honneur lors de la 36ème édition du Festival de la Médina de Tunis organisée du 19 mai au 10 juin à l'occasion du mois de Ramadan et qui a vu la participation en ouverture de l'orchestre rbati « Chabab Al Andalous », dirigé par l'artiste Hicham Belghiti.