Les grands noms de la technologie mondiale sont attendus cette semaine à Paris, à l'Elysée et au salon VivaTech. Les grands noms de la technologie mondiale sont attendus cette semaine à Paris : invités mercredi à l'Elysée par le président Emmanuel Macron, puis au salon international des startups VivaTech où le président de la République se rendra jeudi. Les patrons de Facebook (Mark Zuckerberg), Microsoft (Satya Nadella) Uber (Dara Khosrowshahi), IBM (Ginni Rometty), SAP (Bill McDermott) et d'autres ont rendez-vous mercredi à l'Elysée avec des investisseurs et des intellectuels pour une réunion baptisée «Tech for Good», centrée sur les moyens de mettre la technologie au service du bien commun. La plupart des invités de l'Elysée, dont Mark Zuckerberg, se retrouveront le lendemain à VivaTech à la Porte de Versailles, un grand raout international de la tech où sont attendues des milliers de startups et près de 80.000 visiteurs, dans un foisonnement coloré d'initiatives et d'innovations. Ces rencontres auront lieu en pleine montée des critiques contre les géants d'internet sur le pillage des données, les fausses nouvelles («fake news») ou l'évasion fiscale. Marck Zuckerberg y participera juste après une audition mardi devant le Parlement européen sur l'affaire Cambridge Analytica, la société britannique qui détenait des données personnelles issues de Facebook et qui est accusée d'avoir manipulé les électeurs américains pendant la dernière élection présidentielle. Emmanuel Macron, le président qui veut faire de la France une «startup nation», «cherche à initier un dialogue» avec ces grands patrons, «à avoir des discussions parfois franches, directes, parler de la régulation ou de la gouvernance internationale», expliquent les conseillers de l'Elysée. Les grands groupes devraient faire dans la journée des annonces, montrant leur engagement en matière de responsabilité sociale. Car si la tech fascine par le dynamisme et la créativité de ses entreprises, elle inquiète aussi par les transformations en profondeur qu'elle provoque dans la société, avec la montée en puissance par exemple de l'intelligence artificielle. «Il y a une question qui se pose et qui est soulevée dans tous les journaux, (…) quel est l'avenir des jobs des gens, est-ce qu'ils vont être adaptés ou pas adaptés, quelles sont les formes d'éducation à prévoir», reconnaît Maurice Lévy, l'ancien patron de Publicis qui a été la cheville ouvrière du salon VivaTech. D'où la nécessité que ceux «qui sont en train de dessiner le monde de demain» fassent leur recommandations pour que «la société bénéficie et ne souffre pas des évolutions technologiques», explique-t-il. Mercredi, après une photo de famille à l'Elysée puis un déjeuner, les grands de la tech et des dirigeants d'entreprises françaises comme Sanofi, BNP Paribas, Thales, la SNCF ou la RATP plancheront à l'hôtel Bristol avec des ministres sur des ateliers sur l'avenir du travail, l'éducation et la diversité. Le Premier ministre Edouard Philippe présentera le soir-même le résultat des travaux, tandis qu'Emmanuel Macron de son côté recevra en bilatérale les patrons de Facebook, IBM, Uber et Microsoft. Jeudi, Emmanuel Macron visitera VivaTech avec le président rwandais Paul Kagame. Il y prononcera une allocution sur l'inclusion numérique, avant de s'envoler vers la Russie. Le salon installé à la Porte de Versailles met cette année particulièrement les startups africaines avec une centaine d'entre elles présentes, et une représentation officielle de plusieurs pays comme le Rwanda, l'Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, ou le Nigeria. VivaTech s'inspire du CES, le salon de l'électronique grand public de Las Vegas qui est chaque année le grand rendez-vous de la tech mondiale. Pour sa troisième édition, VivaTech accueillera 1.800 startups exposantes, en compagnie de grands groupes venus repérer les bonnes idées et les pépites potentielles. Les robots sont particulièrement bien représentés, tel Joe de Ludocare qui aide les enfants asthmatiques, les robots fermiers de NeoFarm. Les visiteurs pourront aussi découvrir l'exosquelette (appareil robotisé destiné à redonner de la mobilité à un bras ou une jambe) de la startup ukrainienne UniExo, la maquette de la voiture volante autonome EVA X01 de la start-up toulousaine Electric Visionary Aircraft, visiter en réalité virtuelle et en groupe une pyramide égyptienne… VivaTech sera réservé aux professionnels le jeudi et vendredi, mais ouvrira ses portes au grand public le samedi, avec notamment un tournoi de combat de robots dans la matinée.