La campagne nationale de sensibilisation à la cybersécurité et à la cyber-confiance et d'accompagnement de la transformation digitale au Maroc (2018-2022), a été lancée jeudi à Rabat. Placée sous le signe « L'espace numérique: opportunités multiples et risques majeurs, soyons tous si vigilant », cette campagne est initiée par le centre marocain de recherches polytechniques et d'innovation, sous l'égide du ministère de l'Industrie, de l'investissement et de l'économie numérique et en partenariat avec plusieurs établissements publics et privés et associations professionnelles et de la société civile. Cette campagne, dont le coup d'envoi a été donné par le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, vise à sensibiliser les personnes ciblées à travers des guides, des moyens et supports divers et adaptés et des ateliers de formation au profit des responsables de la sécurité et du management des systèmes d'information et du numérique et de transformation digitale, menés en collaboration avec les universités et les centres de recherche. Intervenant à cette occasion, le ministre a indiqué que la transformation digitale nécessite la prise de toutes les mesures pour développer la vie informatique et la généraliser sur l'ensemble des domaines économiques, sociaux, culturels et administratifs, tout en accordant une importance à la gouvernance de ses outils et à la rationalisation de son utilisation et s'assurant de la sécurité de ses données. Conscient de l'importance de la transformation numérique et des risques qui en résultent, et dans le cadre de la politique pénale marocaine, une série de dispositions juridiques et institutionnelles ont été prises en vue d'assurer la cybersécurité au plus haut niveau, a-t-il rappelé, ajoutant que le législateur marocain s'est attelé depuis 2003 à combler le vide législatif en matière de cybercriminalité, en renforçant le droit pénal par un cadre juridique incriminant l'ensemble des pratiques portant atteinte aux systèmes des données automatiques. Ce texte a été enrichi dernièrement par des mesures coercitives dans le cadre de la nouvelle justice militaire, portant sur les attaques contre les systèmes d'information, de communication, des applications électroniques et des sites relevant de l'administration de la défense nationale, a-t-il précisé. Au niveau institutionnel, le ministre a évoqué la mise en place de plusieurs mécanismes visant à sécuriser les systèmes et les données informatiques, notamment la création de la Direction générale de la sécurité des systèmes d'information, chargée de la mise en œuvre de la stratégie de l'Etat en matière d'évolution numérique.