Les travaux de la réunion du conseil de la ligue des Etats arabes au niveau des ministres des affaires étrangères, ont débuté, jeudi à Riyad, en prélude au 29è sommet arabe prévu dimanche à Dhahran, dans l'Est d'Arabie saoudite. La réunion, à laquelle prend part le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, examine plusieurs questions politiques, diplomatiques et sécuritaires dans la région, notamment la cause palestinienne et les graves développements dans la ville sainte d'Al Qods, la sécurité arabe, outre les défis économiques et sociaux dans la région. Cette réunion examine aussi, lors des séances à huis clos, les développements de la situation politique et sécuritaire dans la région et la crise politique en Syrie, en Libye et au Yémen, outre nombre de dossiers arabes et régionaux d'actualité. Intervenant lors de la séance inaugurale, le secrétaire général de la ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, a souligné que la situation actuelle et les graves crises ont permis à des puissances internationales et régionales de s'immiscer de manière sans précédent dans les affaires des pays de la région pour parvenir à leurs propres fins. Il a aussi relevé que l'état de dislocation et d'éparpillement dans certains Etats arabes impactent négativement la scène arabe dans son ensemble, estimant que les effets négatifs des crises se propagent d'un pays à l'autre sous forme de menace sécuritaire et terroriste, outre l'aggravation des problèmes de réfugiés dans les pays d'accueil tels le Liban et la Jordanie. S'agissant de la question palestinienne, le secrétaire général de la ligue arabe a appelé à faire face aux tentatives d'Israël d'occuper le siège de membre non permanent dans le conseil de sécurité pour la période 2019-2020. Aboul Gheit a qualifié, la décision du président américain de transférer l'ambassade de son pays à Al Qods et de reconnaitre la ville sainte comme capitale de l'Etat hébreu d'unilatérale, d'illégale, et d'atteinte inédite aux prérequis d'une résolution définitive de cette question, depuis le début du processus politique dans les années 90. Le ministre saoudien des affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, a pour sa part condamné la reconnaissance par les Etats unis de la ville d'Al Qods comme capitale d'Israël, saluant le rejet unanime de cette reconnaissance qui entrave les efforts internationaux visant à résoudre définitivement le conflit israélo-arabe. Le ministre a également évoqué l'extrémisme et le terrorisme, estimant que ce fléau menace gravement « nos pays et nos peuples », mettant l'accent sur la nécessité d'oeuvrer de manière ferme contre ce fléau, faire face aux idées extrémistes et assécher les sources de financement du terrorisme. De son côté, le ministre jordanien des affaires étrangères, Ayman Safadi, dont le pays a présidé le 28è sommet a souligné que l'actuel sommet se tient dans un contexte où la Ouma arabe fait face à d'énormes défis, rappelant dans ce sens la place centrale de la cause palestinienne dans l'action commune arabe et les efforts arabes visant à instaurer la paix dans la région. Il est à noter que, la réunion examine nombre de résolutions et projets qui seront soumis au Sommet arabe dont le rapport du précédent sommet en Jordanie, l'activité de l'instance de suivi de la mise en oeuvre des résolutions et engagements et le rapport du secrétaire général sur l'action arabe commune.