L'Initiative marocaine pour l'adaptation de l'agriculture en Afrique au changement climatique saluée lors du Forum Crans Montana. Les participants à un panel tenu à l'occasion du Forum Crans Montana, qui s'est ouvert vendredi à Dakhla, ont mis en avant l'importance de l'Initiative marocaine pour l'adaptation de l'agriculture africaine au changement climatique (AAA) et qui vise à garantir la sécurité alimentaire en Afrique. Lors de ce panel sur "la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous et l'agriculture durable en Afrique" auquel ont participé des responsables et des experts de différents pays, le chef du département de l'environnement et des ressources naturelles à l'Institut national de la recherche agricole, Riad Balaghi a indiqué que le lancement de l'initiative marocaine en marge de la COP 22 intervient après le constat que la solution à la problématique de la sécurité alimentaire et de l'agriculture durable se trouve en Afrique. L'initiative AAA vise aussi à concevoir des solutions adaptées aux problèmes en Afrique, a-t-il dit, notant que les pays africains sont capables de relever ce défis. Cette initiative vient accompagner les différents projets visant à adapter l'agriculture africaine aux changements climatiques et s'inscrit dans le cadre de la vision africaine du roi Mohammed VI, a relevé le responsable marocain, ajoutant que 2018 est l'année de la mise en œuvre de cette initiative, qui a recueilli le soutien du groupe de la Banque mondiale, de l'Agence française de développement et du gouvernement allemand. Pour sa part, le président du Conseil général du développement agricole (Maroc), relevant du ministère de l'agriculture, Mohamed Ait Kadi, a noté que relever le défis de la pauvreté et de la sécurité alimentaire passe par le renforcement de l'adaptation de l'agriculture africaine aux changements climatiques, en vue de réduire l'écart agricole entre les pays du continent. Ait Alkadi a également souligné l'importance d'échanger les expériences et les expertises entre les pays africains, ajoutant que l'initiative AAA vient répondre aux besoins du continent en ressources financières et technologiques. De son côté, le professeur à l'Université de Liège, Berard Tychon, a appelé à agir en urgence compte tenu des nombreuses menaces qui pèsent sur l'avenir de la sécurité alimentaire des pays du continent, en l'occurrence, la hausse des températures et le recul des précipitations. Tout retard dans l'adaptation de l'agriculture africaine, exposera les pays du continent au risque de la surexploitation des ressources hydriques, à cause de la baisse de la rentabilité des terres agricoles et la propagation des épidémies et des maladies, entre autres, a-t-il indiqué. Tychon a dans ce sens, proposé une série de solutions, à savoir l'utilisation rationnelle des ressources hydriques, le renforcement des capacités des institutions en charge de la gestion hydrique et l'encouragement du développement urbain durable, outre la modification génétique des produits agricoles. D'autres intervenants ont planché sur d'autres thématiques telles que "l'amélioration de l'agriculture au niveau des communautés locales", "le développement de l'accès à l'eau et aux engrais", et "la biosécurité, enjeux et opportunités pour une agriculture performante, saine et durable".