L'affaire Bouachrine risque de révéler un nouveau scandale moral. Une journaliste qui a confirmé aux enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire que Taoufik Bouachrine l'avait violée dans son bureau, a révélé qu'elle avait également été violée par un ministre du Parti de la justice et du développement, a appris « Barlamane« . Alors qu'elle s'apprêtait à quitter les locaux de la BNPJ à Casablanca, immédiatement après avoir témoigné dans l'affaire du Directeur de publication du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, la journaliste a lancé: ‘'de toute façon, il n'y a pas que Bouachrine. Le ministre (…) m'a fait subir le même sort''. La journaliste a prononcé le nom d'un dirigeant du PJD, qui était ministre au gouvernement d'Abdelilah Benkirane et qui l'est toujours au gouvernement de Saâd Eddine El Othmani. La victime présumée avait fait cette déclaration après avoir signé le procès verbal concernant l'affaire Bouacherine, affirme la source de « Barlamane » qui ignore si la victime a l'intention de porter plainte contre ledit ministre. Un séisme moral pointe à l'horizon, estiment nombre d'observateurs qui n'excluent pas que des plaintes pour viol, harcèlement et abus sexuels vont pleuvoir prochainement au Maroc. En effet, des organisations internationales des droits de l'Homme et des associations féministes ont fait de ce sujet leur cheval de Troie pour traquer les auteurs de ces crimes, lever le tabou et dénoncer l'omerta qui pèsent sur les crimes sexuels partout dans monde et plus particulièrement dans les sociétés conservatrices.