La 2e édition du China-Africa Investment Forum (CAIF) a démarré ses travaux ce lundi à Marrakech, sous le signe «Ouvrir un nouveau chapitre du partenariat économique sino-africain». Dans son discours d'ouverture de ce forum d'investissement, le ministre de l'industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique Moulay Hafid Elalamy a affirmé que « l'initiative d'organiser cette seconde édition du CAIF, s'inscrit dans une démarche volontariste du Royaume du Maroc, qui consacre la coopération sud-sud comme base essentielle de co-émergence, pour notre continent ». Le ministre a indiqué qu'au cours de la dernière décennie, l'Afrique a connu de grands changements, et qu'elle entame à présent, « une nouvelle phase de développement, qui consiste à assurer son industrialisation ». « La coopération et le partenariat économique sino-africains n'ont jamais été aussi intenses et l'engagement de la Chine en Afrique a atteint un niveau inégalé, comme l'illustrent les échanges » a-t-il ajouté. En effet, en moins de 20 ans, la Chine est devenue le 1er partenaire économique de l'Afrique. Les échanges commerciaux sino-africains ont atteint 190 milliards $ en 2016 et sont aujourd'hui « plus importants que ceux du Continent avec l'Inde, la France et les Etats-Unis réunis » a précisé Elalamy. Cela dit, le ministre a affirmé dans son discours que « la Chine consacre aux relations traditionnelles nouées avec l'Afrique, une nouvelle dimension économique, qui ne cesse de s'intensifier et de se diversifier ». Ainsi, « les échanges et la coopération entre la Chine et l'Afrique atteignent une ampleur sans précédent. Une nouvelle ère de cette coopération et de ce développement partagé s'est désormais ouverte » a-t-il indiqué. Elalamy a en revanche évoqué l'indéniable force de développement de l'Afrique pour la Chine, de par ses potentialités et la multiplicité de ses besoins. « L'Afrique affiche une croissance économique moyenne de 5% par an, depuis plus d'une décennie, juste derrière l'Asie et loin devant l'Europe » a-t-il signalé en expliquant que « les chinois et les africains partagent la même quête de développement et voient leurs intérêts stratégiques converger ». Moulay Hafid Elalamy a souligné le besoin réciproque entre l'Afrique et la Chine. En effet, « l'Afrique a besoin de la Chine qui lui apporterait des avantages tangibles pour son besoin d'emplois et développement, et la Chine a besoin de l'Afrique pour améliorer sa compétitivité et accéder un marché de plus d'un milliard d'habitants » a-t-il précisé. Le ministre de l'économie a confirmé que « le Maroc continuera de participer activement à la promotion d'un partenariat sino-africain équilibré, dense et profitant à tous ». Et ce, dans le cadre de la dynamique nouvelle qu'emprunte la coopération Chine-Afrique. « Il s'agit d'une volonté et d'un engagement clairement exprimés dans le discours de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, à l'occasion du Sommet du Forum de Coopération sino-africain, tenu les 4 et 5 décembre 2015 à Johannesburg » a ajouté Elalamy. Le ministre a par la suite évoqué les relations entre le Maroc et la Chine qui célébreront leur 60e anniversaire en 2018, à côté des liens intenses tissés avec les pays africains. « Nous entamons une nouvelle étape de cette relation, encore plus forte et plus créatrice de valeur partagée » a-t-il précisé. Durant cette 2e édition du China-Africa Investment Forum (CAIF), sont abordées les conditions nécessaires pour que le partenariat économique sino-africain atteigne son plein potentiel, d'après un communiqué du CAIF qui annonçait la tenue du forum. Accélérer les investissements, encourager les partenariats dans les nouveaux secteurs porteurs de croissance, créer le cadre financier et juridique qui favorisera les échanges commerciaux et les réussites industrielles, favoriser la coproduction et le sourcing industriel local, identifier les intérêts communs entre les stratégies d'investissements de la Chine et les priorités économiques de l'Afrique sont les principaux objectifs de cette édition.