La société Afri Partners, filiale du groupe Addoha, a signé, en janvier 2017, une convention avec l'état du Sénégal en vertu de laquelle, elle a bénéficié d'une concession pour l'exploitation, pour une durée de 40 ans, des terres agricoles d'une superficie globale de 10.000 hectares, situées dans les communes rurales de Dodel et Demette, dans la région de Podor, au nord du Sénégal à la frontière avec la Mauritanie. Et ce, en contrepartie d'un investissement total de l'ordre de 115 millions d'euros, destiné à financer le développement de la riziculture pour atteindre une production annuelle de 115.000 tonnes. Une réticence des autochtones La réalisation de ce projet bute sur la réticence des autochtones. Ces derniers redoutent leur déplacement et la réduction des espaces de pâturage. Un collectif composé de 2.000 personnes envisagent d'intenter un recours en annulation de cette concession auprès de la cour suprême du Sénégal. L'avocat des villageois, Assane Dioma Ndiaye, président de la ligue sénégalaise des droits de l'homme, estime que ces deux communes sont dans l'incapacité de statuer sur des concessions de telle envergure. La réaction de ce groupe d'autochtones risque de compromettre ce projet. Les organisations de la société civile sont montées au créneau pour dénoncer l'attribution de ces terres, que certains medias locaux n'ont pas hésité à qualifier de « bradage » du foncier agricole sénégalais.