La chancelière allemande a qualifié de « quasiment révolue » l'époque où la confiance prévalait, dans une apparente allusion à la relation entre l'Europe et les Etats-Unis, mise à rude épreuve lors du voyage en Europe du président américain Donald Trump. Lors d'un meeting à Munich, Mme Merkel a en effet déclaré: » L'époque où nous pouvions entièrement compter les uns sur les autres est quasiment révolue. C'est mon expérience de ces derniers jours (…) Nous, Européens, devons prendre notre destin en main (…) Nous devons nous battre pour notre propre destin », a poursuivi la cheffe du gouvernement allemand. À noter qu'Angela Merkel s'exprimait dans la capitale bavaroise au lendemain d'un sommet du G7, à Taormina, en Italie, où l'unité des sept pays parmi les plus riches du monde s'est brisée face à un Donald Trump refusant de s'engager en faveur de l'accord de Paris contre le réchauffement climatique. La chancelière allemande avait d'ailleurs jugé de « pas du tout satisfaisantes » les discussions sur le climat de vendredi et samedi, menées « dans une situation de six contre un ». Contrairement à Mme Merkel, le président français Emmanuel Macrona affirmé que ces discussions avec M. Trump sur le changement climatique constituaient un « progrès » par rapport à ce qu'on pouvait attendre il y a quelques semaines. Il a même affirmé avoir « bon espoir » que le président américain « confirmera son engagement (sur les accords de Paris), à son rythme ».