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Espagne: levée de boucliers à la suite des révélations sur l'intention qu'avait Juan Carlos de céder Sebta et Melillia au Maroc en 1979 (version actualisée)
La publication du contenu d'un câble diplomatique déclassifié en 2014 par le Département d'Etat américain dévoilant une rencontre de deux émissaires américains avec le roi Juan Carlos 1er en 1979, dans lequel ce dernier reconnaissait avoir eu l'intention de céder Melillia et Sebta au Maroc, a suscité une levée de boucliers au sein de certaines formations politiques de l'opposition à Sebta. Deux formation régionalistes représentées dans l'Assemblée de Sebta, à savoir la coalition Caballas (4 députés) et le Mouvement pour la Dignité et la Citoyenneté (MDyC), avec trois députés, ont exigé jeudi de la Maison royale espagnole d' « infirmer ou confirmer » que le roi Juan Carlos 1er, qui avait abdiqué en 2014 en faveur de son fils Felipe VI, avait envisagé en 1979, avec deux représentants des Etats-Unis, de céder Melillia au Maroc et de placer Sebta sous la tutelle d'un protectorat international. Lire: Le roi Juan Carlos 1er envisageait la possibilité de céder en 1979 Sebta et Melilla au Maroc Le porte-parole du deuxième groupe de l'opposition à l'Assemblée (parlement autonome), Mohamed Ali (Caballas), a déclaré à Europa Press que « si le contenu du câble diplomatique de l'ambassade des Etats-Unis (déclassifié en 2014) n'illustre pas la vérité, il doit être démenti le plutôt possible, et si c'est vrai, il doit être réprouvé afin que l'institution du chef de l'Etat dise clairement et sans équivoque ni palliatif aucun que Sebta et Melillia ont été, sont et continueront d'être espagnoles ». ‘Tout ce qui concerne les villes autonomes doit prendre en considération le sentiment des leurs populations qui, à cent pour cent, se sentent et veulent continuer d'être espagnoles », a déclare ce dirigeant de l'opposition. Pour sa part, dans un communiqué, le MDyC a déploré, à en juger par le contenu du câble diplomatique qui résume la rencontre entre le roi Juan Carlos et les deux émissaires américains, que le souverain espagnol (de l'époque) » semble s'être comporté plus comme un monarque du Moyen Age qu comme un prétendu démocrate ». Cependant, pour le président de la Generalitat de la Catalogne, l'indépendantiste Carles Puigdemont, cette « proposition politique complexe » du roi Juan Carlos pour résoudre les « conflits » , « me parait intelligente ». « Moins de dramatisme et plus de réalisme » a déclaré dans un tweet, Carles Puigdemont dont les autorités marocaines ont refusé une mission commerciale qu'il devait entreprendre au Maroc du 7 au 9 mai, en insistant que toute visite des gouvernements autonomes de se déplacer au Maroc doit se faire avec le consentement de Madrid.