La classe ouvrière a célébré, lundi à Rabat, la fête du Travail par des meetings et des défilés durant lesquels les ouvriers affiliés aux différentes centrales syndicales ont réitéré leurs revendications sociales et matérielles pour l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, la préservation de leur dignité et de leurs acquis et le renforcement de la justice sociale. Les représentants des principales centrales syndicales ont tenu, à cette occasion, plusieurs meetings avant d'organiser les traditionnels défilés sur les principales avenues de la capitale, au cours desquelles les militants ont brandi des banderoles et scandé des slogans appelant à l'augmentation des salaires, à la poursuite du dialogue social avec le gouvernement, à la garantie des libertés syndicales, à la baisse des prix des produits de base et à l'accès gratuit aux soins. Les militants ont, par ailleurs, été unanimes sur certaines revendications, lors de ce défilé, relatives à la justice sociale et fiscale, la répartition équitable des richesses, la garantie du droit d'un travail décent, du droit à la santé, à l'enseignement et à la culture et du droit à la grève. Cette marche a été marquée par le boycott de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) des festivités du 1er mai, en signe de protestation contre la non-exécution des engagements de l'accord du 26 avril 2011 et de tous autres accords sectoriels, le gel forcé du dialogue social pendant 5 ans, la violation des acquis de la classe ouvrière notamment en matière de retraite et la restriction de l'exercice du droit syndical. Dans des communiqués distribués lors du défilé, les centrales syndicales ont plaidé en faveur de l'amélioration des salaires et des revenus, l'augmentation des allocations familiales et l'augmentation du SMIG et son unification, l'annulation de la réforme du régime de retraite, la protection des libertés syndicales, l'institutionnalisation des négociations collectives et la généralisation de la couverture médicale. Elles ont, également, appelé à la satisfaction immédiate des revendications légitimes de l'ensemble des salariés du secteur privé et des fonctionnaires du secteur public, des collectivités territoriales et des chambres professionnelles.