Le premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) Driss Lachgar a affirmé, ce mardi 21 mars à Rabat, que son parti n'a pas besoin de tuteur pour parler en son nom lors des consultations en cours pour la formation du nouveau gouvernement, consultations menées par le nouveau chef du Gouvernement désigné Saadeddine El Othmani et avant lui par Abdelilah Benkirane, mis à l'écart pour avoir échoué dans cette mission. « En tant qu'USFP, nous n'acceptons personne pour parler en notre nom et nous avons décidé de soutenir le chef du Gouvernement conformément à la décision de la Commission administrative (…), a martelé Driss Lachgar qui faisait allusion à l'insistance du patron du RNI Aziz Akhannouch, lors des précédentes consultations, à faire intégrer l'USFP, dans le nouvel exécutif. Une proposition qu'avait rejeté catégoriquement Benkirane, d'où l'échec desdites consultations ayant abouti au blocage qui a duré plus de 5 mois. Driss Lachgar qui venait d'être reçu par El Othmani dans le cadre des consultations entamées ce même jour par ce dernier, trois jours après avoir été désigné par le roi Mohammed VI en remplacement de Abdelilah Benkirane, n'a ni fait part de la volonté de son parti d'intégrer la nouvelle équipe gouvernementale qui reste à mettre sur pied, ni déclaré avoir reçu une invitation dans ce sens de la part de son interlocuteur El Othmani. Contrairement à son homologue du Parti authenticité et modernité (PAM) Ilias El Omari qui a affirmé s'en tenir à la décision de son parti de rejoindre les bancs de l'opposition (lire:Formation du Gouvernement: le PAM restera dans l'opposition), dés le lendemain de la proclamation des résultats du scrutin législatif du 7 octobre dernier, le dirigeant de l'USFP s'est contenté de dire qu'il s'agit des premières consultations, appelant au passage la presse à soutenir le nouveau chef du gouvernement au lieu de publier des informations erronées. Driss Lachgar a été reçu après Mhand Laensar du Mouvement Populaire (MP). Ce dernier a déclaré que ses entretiens avec El Othmani ont porté sur les moyens à même de mettre sur pied ce gouvernement dans les plus bref délais soulignant au passage que le nouveau chef du Gouvernement jouit de toutes les capacités pour le faire.
Le dernier à faire son entrée au siège du PJD dans le cadre de cette journée marathon, a été Nabil Benabdellah du Parti du progrès et du socialisme (PPS), considéré comme un allié inconditionnel du PJD depuis les élections du 7 octobre dernier. Le dirigeant du PPS a, auparavant, pris la peine de rendre une « visite d'adieu », à la tête d'une délégation, à Abdelilah Benkirane chez lui.