A l'occasion de la Journée météorologique mondiale, qui se tient ce jeudi, l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'agence spécialisée de l'ONU, tire la sonnette d'alarme dans sa déclaration annuelle sur l'état du climat mondial. Après 2016, les conditions météorologiques et climatiques extrêmes se poursuivent malheureusement en 2017. « Ce compte-rendu confirme que l'année 2016 est la plus chaude jamais enregistrée : la hausse de la température par rapport à l'époque préindustrielle atteint, chose remarquable, 1,1°C, soit 0,06°C de plus que le record précédent établi en 2015 », a souligné le Secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué. Et d'après l'OMM, « des études nouvellement publiées (…) donnent à penser que le réchauffement des océans pourrait être encore plus prononcé qu'on ne le croyait ». Les données provisoires dont dispose l'ONU révèlent en outre que le rythme d'accroissement des concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2) n'a pas ralenti. Au contraire, « les concentrations de CO2 dans l'atmosphère ne cessent de battre de nouveaux records, ce qui atteste de plus en plus clairement de l'influence des activités humaines sur le système climatique ». Ainsi, le Canada et une grande partie des Etats-Unis ont par exemple bénéficié d'une météo habituellement clémente. D'autres régions, dans la péninsule arabique et en Afrique du Nord, ont à l'inverse enregistré des températures anormalement basses début 2017. À noter qu'à plus grande échelle, ces changements modifient les régimes de circulation océanique et atmosphérique. Avec à la clé, des conséquences sur les conditions météorologiques d'autres régions du monde.