Chez El Habib Choubani, président de la Région de Draa-Tafilalet, les scandales se suivent et ne se ressemblent pas. Choubani qui préside une région dont il n'est pas originaire, vient d'épingler un nouveau scandale à son tableau de chasse. Après les voitures de luxe qu'il a acquises dans cette région classée parmi les plus pauvres car loin d'être gâtée par la nature, Choubani dont l'intérêt de la population et l'éthique sont le cadet de ses soucis, fait de nouveau parler de lui. Il vient ainsi de récidiver en publiant la liste des candidats sélectionnés (copie jointe) pour subir le 26 février 2017 les épreuves du concours de recrutement de 20 fonctionnaires, lancé par le Conseil régional de Daraa-Ttafilalet. Cette liste continue de susciter des vives critiques, aussi bien de la part des membres dudit conseil dont Youssef Oumanzou, Addi Sbai (MP) et Addi Chagiri (PPS), que des postulants qui s'insurgent ainsi contre les préparatifs de ce concours et l'élimination partiale de plusieurs candidats non acquis au PJD. A en croire ses sources qui se sont confiées à barlamane.com, cette liste des candidats sélectionnés, taillée sur mesure par les partisans du PJD conduits par Abdellah Sarhiri (président de la commission d'organisation dudit concours), comporte plusieurs noms recommandés par les cadres locaux du PJD et des élus au Conseil régional. Ce nouveau scandale de Choubani vient ainsi s'ajouter aux autres, notamment celui de l'achat de véhicules de haut de gamme, sa deuxième tentative de se procurer des hectares pour y investir, le séjour de sa famille à Erfoud aux frais de la région, en passant par le piston dont il a bénéficié pour s'inscrire en doctorat à la fac de droit de Rabat, les centaines de millions de dh dépensés au dialogue avec les associations de la société civile quand il était ministre. A cela s'ajoute, son histoire avec Soumya Benkhaldoune la députée et ancienne ministre du PJD, sans oublier le recrutement d'une française épouse d'un cadre PJD comme chargée de la coopération internationale, alors que la région regorge de diplômés chômeurs. Autant de casseroles que cet homme indéboulonnable traine sans coup férir, et qui ne semble guère s'inquiéter outre mesure en dépit des marches et manifestations organisées l'année dernière par les habitants de la région. Ce qui amène à se poser la question de savoir si cet énergumène, prototype de la prévarication, chassé du gouvernement, mérite-il de présider une région, à fortiori dépourvue de toute richesse naturelle mais habitée par une population fière et digne qui crie au secours car craignant qu'elle ne s'enlise davantage dans la pauvreté à cause de la gestion catastrophique de cet homme. En attendant une hypothétique intervention de la part du chef du Gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, patron du PJD auquel appartient Choubani, en attendant également celle du ministère de l'intérieur, de la cour des comptes, des ONG et autres, la population de la région de Draa-Tafilalet n'a qu'à prendre son mal en patience en regardant défiler devant elle les voitures ruisselantes de Monsieur le Président.