L'Ambassadeur du Venezuela à L'ONU, qui préside la Quatrième commission, dite Comité de décolonisation, a fait part de son intention de rempiler pour une deuxième année consécutive. Considéré comme l'ennemi N° 1 du Maroc, Rafael Ramirez, connu pour son attitude hostile à l'intégrité territoriale du Maroc et son soutien très actif aux séparatistes du Polisario, a, dans un entretien accordé jeudi à l'agence EFE à New York, accusé certaines puissances sans les nommer, de tenter de « diluer le comité » qui est chargé de 17 territoires considérés comme étant non autonomes, notamment Gibraltar, les Iles Malouines, la Nouvelle Calédonie et le Sahara marocain.
D'après ce diplomate, les puissances qui contrôlent ces territoires ont tenté de « diluer le comité » aussi bien à travers leur contribution au budget ou leur refus de parler de décolonisation. « La bureaucratie au sein des Nations Unies a passé sous silence ce thème », a-t-il affirmé avant de souligner que son pays a « rompu ce silence » depuis sa présidence du Comité de décolonisation durant ces deux années en sa qualité de membre du Conseil de sécurité. Il a insisté en particulier sur la question du Sahara marocain, une affaire qui, selon lui , lui a valu un choc diplomatique dur avec le Maroc en juin dernier. Rabat l'avait alors accusé de vouloir « changer les règles » du comité afin de permettre au représentant du Polisario d'intervenir au nom du peuple sahraoui. « En tant que présidents du comité de décolonisation, nous ne sommes pas neutres », a déclaré Rafael Ramírez, rappelant au passage le soutien de son pays à l'autodétermination « un principe des Nations Unies ». « Personne ne peut demander au peuple sahraoui de passer le reste de sa vie réfugié dans les camps de Tindouf sous l'occupation d'une puissance étrangère comme c'est le cas du Maroc », a-t-il insisté. Il a émis le souhait de voir le nouveau secrétaire général de l'ONU prêter une plus grande attention à ce conflit appelant au passage les autres organes, comme le Conseil de sécurité, à assumer leur « responsabilité ». « Sinon, ils vont avoir sur leur conseince les victimes que peut engendrer un conflit qui est très latent », a-t-il mis en garde. D'après ce diplomate, aussi bien le Maroc qu'Israël s'opposent à sa candidature à continuer à présider le comité de décolonisation, mais son pays considère qu'il bénéficie de plusieurs soutiens, et s'engage à se maintenir à ce poste à un moment ou cet organe (comité de décolonisation) a, selon lui, « éveillé l'intérêt et suscité le débat au sein des Nations-Unies ». Le Venezuela a achevé en décembre dernier son mandat en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, coïncidant ainsi avec une période de transition de l'organisation onusienne marquée par l'arrivée d'Antonio Guterres et la nouvelle administration américaine. Après des confrontations en mars et avril deniers au Conseil de sécurité, le Maroc et le Venezuela ont eu une autre prise de bec en juin dernier lors d'une session de la Quatrième Commission. Le représentant vénézuélien, Rafael Ramírez, avait alors vertement accusé l'ambassadeur marocain, Omar Hilale, de vouloir «saboter» un réunion de cette commission ce à quoi, l'ambassadeur Omar Hilale lui a répondu qu'il (Rafael Ramírez) voulait imposer son point de vue aux autres membres de la commission. «Le Venezuela applique des règle dictatoriales» aux Nations Unies «comme son président chez lui», a ainsi lancé Omar Hilale, avait déclaré le diplomate marocain.