Donald Trump a signé ce lundi, un décret signifiant la fin de la participation des Etats-Unis au traité de libre-échange transpacifique (TPP). Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, grand défenseur de l'accord, a estimé que le TPP sans les Etats-Unis « n'aurait pas de sens ». Ce texte, promu par Washington et censé façonner les règles du commerce du XXIe siècle, a été signé en 2015 mais n'est pas encore entré en vigueur. Dimanche, le président des Etats-Unis avait affirmé qu'il allait commencer à renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec les dirigeants du Canada et du Mexique qu'il doit rencontrer prochainement. Donald Trump a en effet déclaré lors d'une cérémonie dans les salons de la Maison Blanche: » Nous allons rencontrer le Premier ministre du Canada [Justin Trudeau] et le président du Mexique [Enrique Peña Nieto] et nous allons commencer des négociations liées à l'Aléna ». Cette initiative est la première décision du nouveau président républicain qui a dénoncé durant la campagne avec véhémence cet accord « terrible », qui « viole » selon lui les intérêts des travailleurs américains. À noter que, le gouvernement australien a dit espérer mardi que le Traité de libre-échange transpacifique (TPP) puisse être sauvé en l'absence des Etats-Unis et a tendu la main à la Chine. Le ministre australien du Commerce Steven Ciobo a déclaré que son pays, le Canada, le Mexique et d'autres avaient étudié l'éventualité d'un « TPP 12 moins un » récemment à Davos. « Il y aurait des perspectives pour la Chine si nous sommes capables de le reformuler en TPP 12 moins un pour des pays comme l'Indonésie ou la Chine, voire d'autres pays qui envisageraient d'y participer », a-t-il ainsi déclaré à la Australian Broadcasting Corporation. Pour rappel, Le traité a été signé par 12 pays (Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie,Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, Etats-Unis et Vietnam) qui représentent 40 % de l'économie mondiale.