Chez les droitdhommistes de la « Coalition maghrébine des organisations des droits de l'homme » (COMDH), dont la coordinatrice n'est autre que Khadija Ryadi, ex-présidente de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), on aime recevoir des subventions de l'étranger, plus particulièrement de l'Union Européenne (UE), mais on déteste parler du sort du « blé » reçu, encore moins le justifier. C'est ce qui s'est passé lors d'une réunion tenue le 16 janvier 2017 au siège de la CMODH à Rabat entre un consultant de l'UE, ancien membre d'Amnesty International, et une équipe dite technique composée, notamment, des activistes de l'AMDH dont Youssef Raissouni et Larbi Bouhamidi et et Youness Bensaid, (employé au siège de ladite coordination), réunion au cours de laquelle, l'accent a été mis sur l'évaluation de projets parrainés par la coordination en question. Une réunion qui, faut-il le rappeler a eu lieu suite au scandale de detournement de fonds dont est accusé Mohamed Ennouhi, trésorier de l'IMDH (Instance marocaine des droits de l'homme), scandale révélé par barlamane.com. Lire:http://www.barlamane.com/fr/detournements-de-laide-de-l'union-europeenne-a-lassociation-presidee-khadija-riyadi/ http://www.barlamane.com/fr/khadija-riyadi-dement-detournement-dargent-de-lue-de-part-de-cmodh-barlamane-com-persiste-signe/ Une source fiable qui s'est confiée à barlamane.com a indiqué que l'émissaire de l'UE a cherché à évaluer le partenariat liant cette union à la CMODH, notamment le projet dit « Khatwa » (visant à promouvoir la participation de la société civile en Mauritanie, au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Libye, dans l'intégration maghrébine, à travers le renforcement du rôle des ONG en termes de développement social et humain et de changement démocratique de la région). Profitant de cette réunion, et pour détourner l'attention sur cette affaire de détournement de fonds, les trois activistes de l'OMDH ont préféré plutôt se plaindre des « restrictions » présumées imposées à l'activisme de leur organisation par les pouvoirs publics marocains, ainsi que la campagne médiatique dite « diffamatoire » ayant touché cette coordination. Youssef Raissouni est même allé plus loin, à en croire notre source, n'hésitant pas à reprocher à l'émissaire de l'UE le fait que celle-ci soit trop exigeante avec la « CMODH », dès lors qu'elle lui impose des rapports justificatifs des dépenses. Ces droitdommistes oublient peut-être qu'ils ont affaire à un responsable européen qui veille sur l'argent du contribuable, que le trésorier de la CMODH a « siphonné ». D'ailleurs à en croire la même source, Mohamed Ennouhi ne serait pas à son premier forfait étant donné que de sérieuses accusations pèsent sur lui relatives à un détournement, en juin 2014, de 200.000 dhs du compte de ladite instance. Des membres du directoire, qui se sont rendus compte dernièrement de cette malversation, l'ont sommé de restituer cette somme, ce qu'il a consenti de faire, mais non sans tenter de se dérober en prétendant avoir confondu son compte personnel avec celui de l'association. Conscient de l'impact de ce scandale sur l'activisme de cette coalition et les risques d'altération de leurs relations avec les pourvoyeurs de fonds, le directoire de la « CMODH » avait, en effet, jugé préjudiciable pour son image d'engager une procédure judiciaire à l'encontre de Mohamed Ennouhi, ou même de l'écarter, de son poste (à cause de ce délit), tout en lui accordant un délai pour rembourser une partie de la somme en question. Ce qui est paradoxal chez ces droithommistes, c'est qu'après s'en être pris au « makhzen » qu'on accuse de vouloir bloquer les subventions destinées à ces associations, reproché aux bailleurs de fonds d'insister sur les justificatifs des dépenses, et reconnu « en catimini » que « le gardien du temple » qu'est le trésorier (Ennouhi) se serve à sa guise des fonds qu'il confond avec son compte personnel, ils n'ont pas hésité à demander, à travers l'ancienne trésorière de l'AMDH, Nidal Salam Hamdache (recrutée récemment par « le Fonds européen pour la démocratie-Fedem », association indépendante mais issue de l'union européenne), qu'on garantisse le financement par cet organisme de nouveaux projets initiés par l'AMDH et la CMODH. C'est dire combien ces associations tiennent au beurre et à l'argent du beurre des contribuables européens, et ils ne s'en offusquent guère outre-mesure, même pris la main dans le sac.