La Chambre des représentants tiendra lundi sa première séance pour élire son président et ses différentes instances, a annoncé ce vendredi soir à Rabat, le député socialiste Abdelouahed Radi à l'issue de la réunion des dirigeants des formations politiques représentées au Parlement, convoquée par le chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane sur demande du roi Mohammed VI pour adopter la loi sur l'Acte constitutif de l'Union Africaine (UA). Cette réunion, la première du genre depuis le scrutin législatif du 7 octobre, s'est « bien déroulée » selon le doyen des députés de la chambre basse du parlement qui a émis l'espoir que cette loi sera adoptée par les deux chambres du parlement d'ici le vendredi prochain eu égard à son urgence. L'élection du nouveau président et de ses instances est conforme à la loi, a tenu à préciser le député socialiste qui répond ainsi aux critiques qui contestent la légitimité d'une telle élection alors que le nouveau gouvernement n'est pas encore formé et que la majorité parlementaire et l'opposition ne sont pas encore connues en raison du blocage politique que connait le pays. Pour rappel, Abdelilah Bebnkirane avait annoncé, jeudi soir, que dans la perspective de la visite du roi Mohammed VI à Addis Abeba pour le sommet de l'Union Africaine (UA), « afin de défendre l'adhésion du Maroc » à cette organisation continentale, il allait convoquer, avec Abdelouahad Radi, et à la demande du souverain, cette réunion afin de procéder à l'adoption de la loi sur l'Acte constitutif de l'Union Africaine (UA) examinée et adoptée lors du Conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI. Benkirane qui s'exprimait à l'issue d'une réunion avec les membres du secrétariat général de son parti le PJD, avait indiqué que le retour du Maroc à l'UA requiert « dans l'intérêt national », la tenue de cette séance de la chambre des représentants même en l'absence d'une majorité gouvernementale, ou d'une opposition. Le conseil des ministres avait adopté le mardi 10 janvier la loi relative à l'acte constitutif de cette organisation continentale signé le 11 juillet 2000 à Lomé (Togo) et du protocole additionnel. Cette loi, s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la décision royale, annoncée par le souverain dans son discours adressé au 27è Sommet africain tenu en juillet dernier à Kigali, et relatif à la volonté du Royaume du Maroc de retrouver sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle continentale. Elle intervient aussi suite à la demande officielle présentée par le Maroc en septembre dernier pour adhérer à l'Union africaine. Le chef de l'Etat avait insisté, à cet égard, sur la nécessité de l'adoption de cette loi par les deux Chambres du Parlement.