Ils sont quelque 180 algériens en situation irrégulière hébergés au centre d'accueil provisoire (CETI), ayant réussi à accéder à Sebta de manière individuelle ou par petits groupes. Ces migrants se plaignent de la « discrimination » dont ils affirment faire l'objet de la part des autorités dans la mesure où ils ne peuvent pas abandonner l'enclave pour se diriger vers l'Espagne, contrairement aux subsahariens. « Nous sommes pareils que les subsahariens, mais eux arrivent à sortir pour la péninsule alors que nous on ne peut pas, ce qui est injuste », se lamente Mohamed A. un jeune algérien qui s'est confié à l'agence EFE. Ces algériens, moins nombreux que les subsahariens, ont accédé à Sebta grâce à de faux documents qu'il achètent entre 400 et 1000 euros auprès de marocains profitant ainsi de leur ressemblance physique avec ces derniers, explique un agent de la Garde civil selon lequel, les algériens entrent individuellement ou par petit groupe ne dépassant guère quatre personnes. Il s'agit de jeunes âges entre 19 et 35 ans. La dernière tentative de traversée vers l'Espagne d'immigrants algériens à partir de Sebta remonte au 26 décembre lorsque 12 d'entre eux ont été découverts dans les doubles fonds d'une caravane conduite par un français de 43 ans qui s'apprêtait à embarquer pour la péninsule.