Alors que le chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane attendait la réponse du président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch sur sa participation au gouvernement, après avoir accepté de se débarrasser du parti de l'Istiqlal sur insistance du patron du parti de la Colombe, celui-ci, qui se sait « indispensable » , a mis la barre très haut pour son éventuelle entrée dans ce gouvernement. Cette fois-ci, il ne s'est pas contenté uniquement de l'Union constitutionnelle (UC) et du Mouvement Populaire (MP), mais il a rajouté l'Union socialiste des forces populaires (USFP), dans ses bagages. Ces quatre formations politiques ont pondu un communiqué commun ce dimanche 8 décembre dans lequel, elles affirment vouloir contribuer à la formation d'une majorité qui soit conforme à l'esprit du discours du roi Mohammed à Dakar (Sénégal) à l'occasion de l'anniversaire de la Marche verte. Tout en réitérant leur « ouverture » sur la poursuite des consultations avec le chef du gouvernement désigné, ils insistent sur un gouvernement avec une majorité forte et homogène à même, selon ce communiqué, de mettre en oeuvre les programmes gouvernementaux sur le moyen et le long terme, loin de tout autre critère. En voulant imposer l'USFP, en plus de l'UC et du MP, Akhannouch ne semble pas se soumettre à la proposition de Benkirane de reconduire l'ancienne majorité (PJD, RNI, MP et PPS), ce qui risque de faire capoter, encore une fois, les tractations sur la formation du prochain gouvernement trois mois après le scrutin législatif du 7 octobre dernier. En attendant la réaction du chef du gouvernement et de son parti, tout porte à croire que les consultations vont s'éterniser à n'en pas finir, car on voit mal comment Benkirane qui a sacrifié, la mort dans l'âme, son allié l'Istiqlal, puisse accepter l'UC et les socialistes de Driss Lachgar. .