Le port de Rouen a enregistré, au cours de la semaine achevée le 26 mars, ses plus importantes exportations de blé tendre des seize dernières semaines, avec un volume de 87 000 tonnes, selon les données publiées par l'exploitant portuaire Haropa. Bien que ce chiffre représente une quantité substantielle pour l'actuelle campagne de commercialisation, les expéditions hebdomadaires depuis Rouen atteignaient en moyenne un niveau presque deux fois supérieur lors des campagnes précédentes. Les exportations françaises de blé ont pâti cette année de contraintes qualitatives et d'une forte concurrence d'origine russe et ukrainienne, qui ont pesé sur les débouchés traditionnels. Le Maroc, premier débouché de la semaine Sur les 87 000 tonnes expédiées depuis Rouen, près de 50 000 tonnes ont pris la direction du Maroc. Un premier chargement de 30 000 tonnes a été effectué, suivi d'un second lot de 19 802 tonnes. Le Portugal, autre destination notable, a réceptionné un chargement de 30 000 tonnes de blé tendre. Sur l'ensemble du mois de mars, les exportations de blé tendre depuis Rouen s'élèvent à 214 700 tonnes, un niveau très en deçà des près de 700 000 tonnes enregistrées au cours du même mois lors de la précédente campagne. Les expéditions d'orge fourragère, elles, totalisent 125 000 tonnes au 26 mars, contre 226 700 tonnes en mars de l'an dernier. D'après les données du port de La Rochelle, un cargo de 55 000 tonnes d'orge fourragère était en cours de chargement, sans que sa destination ne soit encore précisée, tandis qu'un lot de 12 000 tonnes a été expédié vers le Portugal. Un chargement de 31 500 tonnes de blé tendre, également destiné au Maroc, a également quitté le port charentais. Des exportations sous pression Les chiffres publiés par la Commission européenne (CE) font état d'un total de 1,60 million de tonnes de blé tendre et de 1,16 million de tonnes d'orge fourragère exportées par la France depuis le début de la campagne jusqu'au 23 mars. Toutefois, ces statistiques accusent souvent un décalage avec les données portuaires et demeurent sujettes à révision en fonction des actualisations fournies par les Etats membres.