Le président François Hollande a tenu à rappeler, ce mardi à Marrakech, aux Etats-Unis leur engagement vis-à-vis de l'accord de Paris sur le climat. « L'accord de Paris est l'oeuvre de tous », a commenté François Hollande, rappelant « le rôle crucial tenu par Barack Obama », notamment dans le cadre des négociations avec la Chine. « Les Etats-Unis, première puissance économique mondiale et deuxième émetteur de gaz à effet de serre, doivent respecter l'accord », a ajouté Hollande qui s'adressait aux chefs d'Etat et de gouvernements des pays de la planète réunis pour les besoins de la COP22. Et le dirigeant français d'affirmer que la France mènerait le dialogue avec « exigence et détermination ». « L'inaction serait désastreuse pour le monde, désespérante pour les générations futures et dangereuse pour la paix », a alerté le président français. Le réchauffement, un « canular » pour Trump Auparavant, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait pour sa part exprimé son « espoir » que le futur président américain Donald Trump « comprenne l'urgence » de l'action contre le réchauffement. « Je pense qu'en tant qu'homme d'affaires avisé (Donald Trump) comprend que les forces du marché sont déjà à l'oeuvre dans ce dossier », a souligné Ban Ki-moon. L'ONU a par ailleurs appelé les pays développés à augmenter leur aide pour que les pays en développement puissent faire face à des dérèglements climatiques en recrudescence. « Le monde a promis d'aider les pays en développement à s'adapter aux perturbations causées par des changements comme la modification des précipitations et l'élévation du niveau des océans », rappelle Erik Solheim, le directeur du Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE), dans un communiqué publié en marge de la journée des chefs d'Etats à la COP22. « Nous devons tenir cette promesse, réduire le fossé » entre les besoins et les financements prévus pour les actions d'adaptation au changement climatique, dit le responsable. Selon le PNUE, 140 à 300 milliards de dollars par an seront nécessaires d'ici 2030 pour faire face aux impacts du réchauffement dans les pays les plus vulnérables (sécheresses, vagues de chaleur, inondations, etc.).