Nizar Baraka: le Maroc passe à une situation de stress hydrique modéré après les récentes précipitations    Ecole Mohammedia d'Ingénieurs: Les 11es EMI OLYMPIC GAMES organisés du 25 au 27 avril courant    Poésie, débats, hommages : Le programme éclectique du 30e SIEL à Rabat    La Moldavie et le Maroc entendent raffermir leur coopération bilatérale dans tous les domaines    Rabat : le Parlement centraméricain réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume    GITEX AFRICA 2025 : Veezen présente sa solution pour réinventer le bien-être en entreprise    Solutions de paiement : HPS prépare une nouvelle acquisition dans la fintech d'ici 2027    USA: gel d'une subvention fédérale de 2,2 milliards de dollars à l'université Harvard    SIAM: 35 entreprises espagnoles attendues pour la 17ème édition    Revue de presse de ce mercredi 16 avril 2025    La Bourse de Casablanca ouvre en territoire positif    France-Maroc : une Réunion de Haut Niveau prévue à l'automne    LDC : Real et Bayern pour renverser Arsenal et l'Inter ce soir    SADC: fronde contre l'hégémonie sud-africaine    Marrakech, capitale de la jeunesse islamique : tout un programme pour célébrer l'année !    Le Maroc renforce son bouclier aérien avec le système "SPYDER" : un message clair que la sécurité nationale est une ligne rouge    Le temps qu'il fera ce mercredi 16 avril    Tenue à Rabat de l'AGO de la Fédération Royale Marocaine du Sport scolaire 2023/24    La France expulse à son tour 12 agents diplomatiques algériens et rappelle son ambassadeur    Les températures attendues ce mercredi 16 avril 2025    Marruecos: Adolescentes filman actos de crueldad animal    Armement : Le Maroc commande des USA 600 missiles Stinger    L'OCI exprime sa gratitude au Roi Mohammed VI pour son soutien constant à Al Qods    Julian Marley enflammera la scène Bouregreg du festival Mawazine avec des vibrations reggae    Essaouira: Les forces de police empêchent une tentative de contrebande de plus de 17 tonnes de cannabis    France-Algérie. Expulsions croisées signe d'une rupture annoncée    Etats-Unis : vente possible de 600 missiles FIM-92K Stinger Block I au Maroc pour 825 millions de dollars    LdC : Le PSG de Hakimi en demi-finale, le FC Barcelone mené mais également qualifié    CAN U17 : La Côte d'Ivoire, l'ultime défi des Lionceaux avant la finale    Coupe de la CAF : L'Algérie mobilisée, Berkane visée, un match aux allures de bataille politique    La Kabylie appelle à une mobilisation inédite à Paris le 20 avril 2025... pour une République indépendante du peuple kabyle    Signature d'un partenariat stratégique entre le ministère de la Santé et la CDG pour l'appui à la transformation numérique du système national de santé    Futsal. Le Maroc leader international    Festival du livre de Paris : Un vibrant hommage à Edmond Amran El Maleh    Mawazine 2025 : le prince du dancehall Ans-T Crazy enflammera la scène Bouregreg    ATOMAN, le premier super héro marocain, présenté en avant-première à Casablanca    Africorp Mining obtient les droits d'exploitation du gisement de cuivre Naour    Prévisions météorologiques pour le mardi 15 avril 2025    Foot/CAN U20 (Egypte-2025) : Conférence de presse, vendredi à Salé, de l'entraineur national Mohamed Ouahbi    La France réaffirme sa position « intangible » de soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara    Festival du Livre de Paris: La présence de plus de 50 auteurs marocains a démontré la richesse de la scène littéraire du Royaume    Sahara : l'Estonie fait valoir le plan d'autonomie comme fondement sérieux d'un règlement concerté    Info en images. Marjane et Pathé s'associent pour déployer des cinémas nouvelle génération    Paris réaffirme sa position constante : le Sahara fait partie intégrante de la souveraineté marocaine    L'Estonie renouvelle son soutien au plan d'autonomie au Sahara marocain    At UN briefing, MINURSO flags Polisario's failure to alter status quo militarily    Le ministre français des Affaires étrangères menace fermement le régime algérien sur X : Si l'Algérie persiste à expulser douze fonctionnaires français, nous prendrons des mesures similaires    TAMWILCOM and Flat6Labs join forces to boost Moroccan startups    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'Algérie en solde : quand un régime en faillite sacrifie ses ressources sur l'autel d'une cause perdue
Publié dans Barlamane le 11 - 03 - 2025

Une diplomatie suppliante et inconsistante dans un monde où Alger cherche à rompre son isolement.
En écoutant Sabri Boukadoum, ambassadeur d'Algérie à Washington, l'on aurait pu croire à un plaidoyer pathétique d'un Etat en détresse cherchant désespérément un acheteur pour ses dernières richesses. Lors d'un échange avec des journalistes au siège de l'ambassade, l'ancien ministre des affaires étrangères a annoncé l'imminence de «discussions» avec les Etats-Unis sur la coopération en matière de défense, incluant «la possibilité d'un accord d'acquisition d'armements américains.»
Or, dans la sémantique diplomatique, chaque mot a un poids. Boukadoum ne fait ici qu'exprimer un souhait, une velléité unilatérale dénuée de toute substance. Rien ne confirme que Washington ait même manifesté un intérêt pour une telle coopération militaire avec Alger. Le diplomate ne parle ni d'engagements concrets ni de négociations avancées : il évoque des pourparlers à venir et une hypothèse d'achat. C'est un aveu d'impuissance, une déclaration de dépendance à une volonté extérieure.
Le marchand ambulant de la diplomatie algérienne
Ce manque d'assise diplomatique n'est pas nouveau. Boukadoum, qui avait déjà signé en fin d'année dernière un contrat avec un groupe de pression proche d'Israël, se comporte en colporteur en quête d'un client. Il n'apporte aucun élément tangible sur la nature des armements potentiellement acquis ni sur leur financement. Il se contente d'évoquer l'organisation de trois ateliers de dialogue avec Washington pour décliner les termes d'un mémorandum signé le 22 janvier.
Cet empressement soudain à se tourner vers les Etats-Unis trahit une fébrilité évidente. Contrairement à Alger, qui semble improviser ses choix stratégiques, Rabat, lui, agit avec méthode : le Maroc a conclu un contrat structuré pour l'acquisition de vingt-quatre hélicoptères Apache, assorti de systèmes de défense aérienne et d'artillerie Himars. Loin des spéculations et des supplications, il met en œuvre une stratégie militaire cohérente et rationnelle. Cette approche contraste violemment avec celle d'Alger qui tente d'acheter des armes par pur réflexe mimétique, sans plan structuré ni coordination avec ses doctrines militaires existantes.
Une braderie des ressources nationales sans vision d'avenir
Mais l'ambassadeur algérien ne s'arrête pas à ce plaidoyer militaire. Dans une tentative de séduire Washington, il s'empresse d'ouvrir une autre porte, bien plus préoccupante : celle des ressources naturelles et minières. Boukadoum affirme que l'Algérie est «prête à coopérer avec les Etats-Unis» dans l'exploitation de ses richesses, mettant en avant ses minerais stratégiques comme un argument de séduction.
Ce positionnement révèle une contradiction fondamentale dans la rhétorique officielle algérienne. Depuis des décennies, le régime se revendique d'une souveraineté absolue et d'une politique économique autocentrée, rejetant l'ingérence étrangère. Pourtant, sous couvert de diplomatie économique, il se résout aujourd'hui à offrir ses ressources aux plus offrants. L'Algérie se retrouve ainsi dans la posture du débiteur incapable, contraint d'ouvrir ses coffres pour acheter une crédibilité diplomatique qu'il ne possède plus.
L'ambassadeur fait d'ailleurs une allusion limpide à la stratégie adoptée par l'Ukraine sous Volodymyr Zelensky, qui avait proposé à Donald Trump un accès privilégié aux métaux rares de son pays. En cherchant à reproduire ce modèle, Alger démontre non seulement son désespoir mais aussi son incompréhension des dynamiques géopolitiques actuelles. Car, à la différence de l'Ukraine, l'Algérie ne dispose ni de l'argument de la pression stratégique sur la Russie ni de la capacité à se positionner comme un partenaire essentiel pour les Etats-Unis.
Une diplomatie infantile face à des enjeux globaux
Dans une envolée lyrique qui frise le ridicule, Boukadoum déclare que «le ciel est notre seule limite» en matière de coopération. Cette formulation, au-delà de son emphase maladroite, trahit une vision irréaliste des rapports de force internationaux. Ce n'est pas en multipliant les déclarations grandiloquentes qu'un Etat en crise parvient à redéfinir son positionnement stratégique.
La véritable motivation de cette offensive diplomatique réside ailleurs : Alger espère encore et toujours infléchir la décision de Washington sur la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Boukadoum, dans une naïveté confondante, semble croire qu'il suffirait d'adopter une posture plus conciliante envers les Etats-Unis pour provoquer un revirement de Donald Trump sur cette question. C'est faire fi du poids des engagements internationaux et de la continuité des choix stratégiques des grandes puissances.
Le régime algérien persiste ainsi dans une lecture archaïque et puérile des relations internationales, où les alliances se noueraient sur des caprices et des flatteries plutôt que sur des intérêts bien compris.
Le syndrome Ibn Battouch : un aveuglement suicidaire
Mais derrière cette fuite en avant, une vérité plus profonde émerge : ce n'est pas tant l'Algérie que son régime cherche à défendre mais bien la survie d'une fiction politique incarnée par Brahim Ghali, alias Ibn Battouch. Ce dernier, à la tête de l'entité séparatiste qu'Alger continue de financer à fonds perdus, représente l'ultime vestige d'un projet qui s'effondre sous le poids des réalités diplomatiques et militaires.
Le maintien d'Ibn Battouch à la tête de cette construction artificielle est devenu une obsession pour l'appareil d'Etat algérien, au point de le pousser à brader ses ressources, à aliéner son indépendance et à multiplier les offres sans contrepartie. Dans cette logique absurde, le régime semble prêt à sacrifier l'intégrité économique du pays pour un objectif dont l'inanité est désormais manifeste sur la scène internationale.
Ce n'est plus seulement une fuite en avant : c'est un suicide politique et économique. Car pendant qu'Alger s'obstine dans ce combat d'un autre âge, ses finances s'épuisent, son industrie s'effondre et ses perspectives d'avenir s'obscurcissent.
Le véritable enjeu n'est donc pas la coopération militaire avec les Etats-Unis, ni même l'accès aux ressources minières par des entreprises étrangères. Il est plus fondamental : l'Algérie est en train de se défaire de son dernier levier de souveraineté pour préserver un mirage. Le jour où ce mirage se dissipera – car il se dissipera –, il ne restera qu'un pays vidé de sa substance, sans ressources, sans stratégie, et sans avenir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.