La répartition régionale de l'investissement public en 2025, telle que détaillée dans la "Mémorandum de la répartition régionale de l'investissement public pour l'année 2025", consulté par Barlamane.com, révèle les orientations budgétaires et les équilibres territoriaux que le pays entend préserver. Ce document de référence, fondé sur une analyse approfondie des besoins locaux et des stratégies nationales, dévoile les arbitrages opérés entre consolidation des pôles économiques et soutien aux régions en quête de revitalisation. À travers des engagements financiers différenciés, le rapport illustre une volonté de conjuguer efficacité économique et justice spatiale, en tenant compte des disparités structurelles qui façonnent le paysage national. Chaque allocation témoigne d'un dessein plus large : adapter les infrastructures aux transformations contemporaines, accompagner l'essor des secteurs porteurs et assurer une meilleure répartition des ressources sur l'ensemble du territoire. Des écarts marqués entre les régions, reflet d'une géographie contrastée L'étude des enveloppes budgétaires allouées aux différentes régions révèle des contrastes significatifs. Certains pôles bénéficient d'un soutien accru, porté par de vastes projets structurants, tandis que d'autres territoires, moins dotés en ressources productives, voient leur part d'investissement évoluer dans une logique d'ajustement et de relance. Ainsi, les chiffres inscrits dans le rapport témoignent d'une évolution progressive des engagements publics : "340 milliards de dirhams alloués en 2025, contre 335 milliards en 2024", marquant une progression qui s'inscrit dans un cadre d'expansion mesurée et de gestion rigoureuse des finances publiques. Cette montée en puissance budgétaire s'accompagne d'un ciblage plus précis des secteurs à fort impact, dans le but de maximiser les effets des investissements sur la croissance et l'emploi. Infrastructures et mobilité, un levier d'intégration territoriale Les infrastructures de transport concentrent une part substantielle des ressources, traduisant un souci d'interconnexion des espaces et d'amélioration des conditions de mobilité. Selon le rapport, les investissements dans les réseaux routiers et ferroviaires constituent l'un des principaux postes de dépense, avec des projets pour soutenir les échanges entre les grandes métropoles et les zones périphériques. L'essor du transport collectif, notamment ferroviaire, s'inscrit dans une stratégie à long terme visant à conjuguer accessibilité et transition énergétique. L'accent est mis sur le développement de solutions à faible impact environnemental, réduisant la dépendance aux énergies fossiles et améliorant la desserte des territoires éloignés des grands centres économiques. Energie et environnement, des priorités affirmées Le rapport met en avant l'engagement accru en faveur de la transition énergétique avec une part croissante de l'investissement orientée vers les énergies renouvelables. L'éolien, le solaire et l'hydraulique figurent parmi les filières bénéficiant d'un appui renforcé, traduisant une volonté de multiplier les sources d'approvisionnement et de sécurisation de la production nationale. Par ailleurs, la rénovation énergétique des bâtiments publics occupe une place centrale dans les orientations budgétaires de 2025. Hôpitaux, écoles et administrations font l'objet de programmes de modernisation visant à réduire leur consommation et à améliorer leur performance thermique. Cet effort répond à un double impératif : diminuer la facture énergétique à long terme et aligner les infrastructures publiques sur les standards les plus exigeants en matière de durabilité. Si les chiffres traduisent une progression mesurée de l'investissement public, le rapport met en garde contre les déséquilibres persistants entre les régions. Les écarts de dotation, bien que justifiés par des critères objectifs de développement, restent le reflet d'inégalités structurelles que l'action publique peine encore à résorber.